Au Mali, le Conseil national de salut public (CNSP), organe mis en place par la junte militaire qui en août 2020, avait destitué le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, a été officiellement dissout, comme le réclamait notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Mali : Le CNSP dissout 5 mois après le coup d’ Etat militaire
«Le Comité national pour le Salut du peuple (CNSP) est dissout», indique un décret daté du 18 janvier, signé notamment par le président de transition Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane, dont l’AFP a obtenu ce mardi une copie auprès d’une source proche des militaires.
Cet organe avait été mis en place en août dernier au lendemain du coup d’Etat militaire perpétré contre le régime du président malien Ibrahim Boubacar Kéïta.
Sous la pression de la Commission économique des Etats de l’ Afrique de l’ Ouest (CEDEAO), ils ont mis en place des organes de transition – présidence, Premier ministre et gouvernement, organe législatif – et se sont engagés à rendre sous 18 mois le pouvoir à des dirigeants civils issus d’élections, sans pour autant annoncer la dissolution du CNSP.
Cette décision de dissolution était donc très attendue, depuis la mise en place du gouvernement de transition au Mali. Selon la Charte de la transition, une fois les organes chargés de gérer la transition créés, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) était appelé à disparaître. Les chefs d’Etats de la CEDEAO l’avait d’ailleurs rappelé dernièrement aux autorités malienne, le 23 janvier, lors d’un sommet ordinaire de la Cedeao.
Créé le 19 août dernier, cette structure politico-militaire a toujours à sa tête Assimi Goïta, colonel des forces armées et leader des putschistes. En tant qu’actuel vice-président de la transition malienne, Assimi Goïta était probablement samedi aux côtés de Bah N’Daw durant ce 58e sommet de la Cédéao en visioconférence.