Un convoi de civils a été ciblé par une attaque djihadiste mercredi dans le nord du Burkina Faso, a annoncé le gouvernement burkinabè. Bilan: une centaine de morts en tout. 47 civils et militaires ainsi que 58 terroristes tués, selon les sources sécuritaires.
Une nouvelle attaque dans la région du Sahel au Burkina Faso, 58 terroristes tués
L’attaque s’est déroulée sur l’axe Dori-Aribinda, à 25 kilomètres de la ville de Gorgadji, selon des sources sécuritaires. Les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie étaient en mission de sécurisation des civils qui rejoignaient Aribinda. Après avoir quitté Dori, le convoi a été frontalement attaqué par des hommes armés.
Au cours des combats, une trentaine de civils ont été tués. Quatorze FDS et trois volontaires sont également tombés au combat. On signale aussi que les FDS ont abattu 58 terroristes. Les opérations de secours sont toujours en cours sur place.
La commune de Gorgadji est située dans la province du Séno, dans le nord du Burkina Faso, zone dite des trois frontières, à cheval sur le Mali et le Niger.
La zone des trois frontières est la région la plus touchée par les violences. Les morts, civils comme militaires, s’y comptent par centaines.
Cette attaque est la troisième d’une série qui a fait à chaque fois plus d’une dizaine de morts en deux semaines contre des soldats engagés dans la lutte antidjihadiste dans le nord et le nord-ouest du Burkina Faso.
Le 4 août, trente personnes, dont quinze soldats, onze civils et quatre supplétifs de l’armée, ont été tuées dans des attaques de djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière du Niger.
Le 9 août, 12 soldats ont été tués et 8 blessés, lors d’une attaque dans le nord-ouest du Burkina Faso, près de la frontière du Mali. Mercredi, cinq supplétifs civils ont été tués dans une attaque dans le nord du pays.
Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques djihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, comme ses voisins le Mali et le Niger.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes djihadistes affiliés au groupe État islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.