La CEDEAO prend une première sanction contre la Guinée-Bissau qui vit depuis quelques heures les premiers moments d’un coup d’État. Le président sortant Umaro Sissoco Embalo, candidat à sa propre succession, a été renversé par un groupe de militaires le mercredi 26 novembre 2025.
La Guinée-Bissau suspendue de toutes les instances de la CEDEAO
La CEDEAO annonce la suspension de la Guinée-Bissau de tous ses organes décisionnels. C’est la décision phare prise ce vendredi par les Chefs d’État qui étaient en réunion extraordinaire par visioconférence. La décision a été prise conformément au Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001 (A/SP/12/01).
Les Chefs d’État des pays membres ont fortement condamné le coup d’État. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest demande aux militaires d’autoriser la poursuite du processus électoral afin de laisser la Commission électorale proclamer les résultats de l’élection présidentielle. La CEDEAO est catégorique : il faut rétablir l’ordre constitutionnel.
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Le message de la CEDEAO fera-t-il un écho favorable auprès de la junte dirigée par Horta N’Tam ? Pour justifier le coup d’État, les militaires ont annoncé avoir été informés d’un plan de déstabilisation du pays. Selon leurs dires, ce plan serait soutenu par des barons de la drogue.
L’institution a mis en place un Comité qui doit se rendre en Guinée-Bissau pour rencontrer la junte afin de tenter un règlement par le dialogue. La délégation est composée de Faure Gnassingbé, Président du Conseil du Togo, José Maria Pereira Neves, Président du Cap-Vert, et Bassirou Diomaye Faye, Président du Sénégal, accompagnés du Président de la Commission. Après avoir échoué au Mali, au Burkina Faso, en Guinée Conakry, la CEDEAO va se refaire son image avec le cas de la Guinée-Bissau.

