Des milliers de manifestants maliens ont salué, samedi, les autorités de la transition d’avoir chassé « l’occupateur », « l’usurpateur » et « l’envahisseur » français du Mali.
Départ annoncé de la France et de ses forces “d’occupation »: Les Maliens jubilent
Ce lundi, dans la capitale malienne, on parlera à nouveau de durée de transition, cette fois-ci lors d’une séance plénière du Conseil national de transition, le parlement provisoire.
Ordre du jour : modification de la charte de transition. Et là, le projet de loi propose entre 6 mois et 5 ans de transition au Mali où Bamako, la capitale malienne a célébré, samedi, le départ de la force française Barkhane et de l’Opération Takuba du pays, à l’appel du Mouvement de la société civile « Yérèwolo Débout sur les Remparts ».
Les manifestants à Bamako étaient munis de balais. « Il s’agit pour nous de mettre la cendre par terre pour balayer devant la France criminelle et imposteur. C’est une tradition pour dire qu’on ne veut plus jamais du retour de cet imposteur criminel et menteur dans notre pays », scandaient les maliens, selon l’AFP.
« Nous manifestons notre joie après avoir demandé à la France de partir. C’est une fête pour nous Yérèwolo, c’est une fête pour le peuple malien. À un moment donné on a compris que nul ne saurait venir nous aider à libérer ce pays. Aujourd’hui cette France qui est là depuis neuf ans n’a pas pu résoudre nos problèmes », a déclaré pour sa part, Bassoro Sylla, un des porte-paroles du mouvement, ajoutant, « qu’on a fait appel à d’autres partenaires (pays) qui font des résultats sur le terrain en seulement 3 à 4 mois ».
« On ne pourra pas refonder notre pays tant que la puissance coloniale est présente. Notre objectif c’était de faire partir la France et bientôt elle va quitter notre sol. Nous avons remporté une bataille, maintenant il nous reste à gagner la guerre », a ajouté Sylla.
Au plan politique, le gouvernement du Mali a ordonné, vendredi, le retrait sans délai des forces Barkhane et Takuba du territoire national, au lendemain de l’annonce faite par la France et ses partenaires de retirer ces deux forces dans un délai compris entre 4 et 6 mois.
La durée d’un an figure dans une note interne d’une mission technique internationale que RFI a pu consulter.
Cette mission qui vient d’achever un travail de terrain est composée de diplomates onusiens, de la Cédéao et l’UA a en réalité deux tableaux de synthèses des scénarios.
Plan A : dans les douze prochains mois, organisation du référendum constitutionnel, des régionales et des communales, ainsi que des législatives, des sénatoriales et de la présidentielle. Plan B, selon ce même document considéré comme une base de discussion, les mêmes élections organisées sur les 16 prochains mois avec un chronogramme détaillé.