Présente au Mali depuis 2013, la Minusma vient de voir son mandat être prorogé par le Conseil de sécurité des Nations Unies le mercredi 29 juin 2022.
Mali: Prorogation de la mission de la Minusma
La Minusma peut poursuivre sa mission au Mali. A l’issue du vote au Conseil de sécurité des Nations Unies, 13 pays sur les 15 qui composent ledit Conseil, ont marqué leur accord pour le renouvellement du mandat de cette force onusienne.
2 par contre notamment, la Chine et la Russie se sont abstenus . Le nouveau mandat d’un an dont bénéficie la Minusma prend en compte non seulement les questions de sécurité mais aussi de défense des droits de l’homme.
En clair, la Minusma a pour prérogative le maintien de la paix mais elle doit veiller également à protéger les droits de l’homme dans le pays. Des dispositions qui ne requièrent pas l’assentiment des autorités maliennes.
L’insatisfaction des autorités de la Transition
A couteaux tirés avec les occidentaux depuis plusieurs mois sur bien nombre de questions, le gouvernement de Transition est resté sur sa faim après l’adoption de cette résolution par le Conseil de sécurité. Alors qu’il a obtenu dans cette disposition, la mise à l’écart des vols français d’appui à la Minusma et la non stigmatisation des forces Wagner, les autorités de la Transition restent insatisfaites par rapport au texte adopté. Elles estiment que la résolution n’a pas pris en compte leurs réserves sur plusieurs aspects.
« Le Gouvernement du Mali réitère son opposition ferme à la liberté de mouvement de la Minusma dans l’exécution de son mandat dans le domaine des droits de l’homme. Le Mali a toujours coopéré de bonne foi avec la force onusienne depuis sa mise en place en 2013 », indique l’ambassadeur malien aux Nations Unies, Issa Konfouro s’agissant de la question des enquêtes que devrait mener la Minusma sur des présumés exactions de l’armée malienne sur des populations civiles.
Par ailleurs, le Mali brandit sa souveraineté pour justifier son refus d’appliquer strico-censu les mesures adoptées par le Conseil de sécurité.
« Toutefois, pour des impératifs de respect de la souveraineté du Mali, de coordination et de sécurité, les mouvements de la Minusma ne peuvent se faire qu’avec l’accord des autorités compétentes.Le Mali n’est pas en mesure de garantir la liberté de mouvement pour des enquêtes de la Minusma sans l’accord préalable du gouvernement. Par conséquent, le Mali n’entend pas exécuter ces dispositions, malgré leur adoption par le Conseil de sécurité », insiste le représentant permanent de l’État malien à l’ONU.