François Hollande a jeté un regard sur le récent coup d’État survenu au Gabon. Invité sur France Info, l’ancien président français a dénoncé le manque de réaction ferme lors du premier putsch au Mali en 2020.
François Hollande : « Il n’y a pas eu de réactions suffisamment nettes… »
Ali Bongo a été évincé du pouvoir après 13 ans de règne au pouvoir. Le fils d’Omar Bongon avait pourtant été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 26 août 2023 avec 64 % des voix contre 30 % pour Albert Ondo Ossa. Sa victoire a été contestée par son principal adversaire.
François Hollande, qui répondait aux questions de nos confrères de France Info est revenu sur la chute inattendue d’Ali Bongo. « C’est le cinquième depuis 2020. Il n’y a pas eu de réactions suffisamment nettes lorsqu’il y a eu le premier coup d’État au Mali. Il y a eu une forme d’acceptation de ce coup d’État, donc les militaires se sont enhardis. Ça a été ensuite le Burkina Faso, la Guinée, d’une certaine façon le Tchad et le Niger…On pensait que ça pouvait s’arrêter là. On voit bien que le Gabon est également concerné, sans doute pour d’autres raisons. Mais quand on y réfléchit, pendant des années, il y a eu de manière plus ou moins chaotique, des processus électoraux en Afrique et nous pensions tous, dans le cadre du respect que nous avons pour les Africains, qu’il y aurait d’une certaine façon l’installation d’institutions solides en Afrique. On voit bien qu’il n’en est rien », a commenté l’ex-locataire de l’Élysée.
On apprend dans la foulée que le général Brice Oligui Nguema a pris la tête de la transition au Gabon. Fils d’un officier de l’armée gabonaise, le nouveau dirigeant a fait partie du système sécuritaire des Bongo. Il dirigeait la garde républicaine. Le nouvel homme fort de Libreville a aussi été aide de camp du président Omar Bongo.