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Un responsable de l’organisation Urgences Panafricanistes au Bénin, Schadrack Watowédé Houngnibo, a été interpellé ce vendredi 11 avril 2025 par les autorités béninoises. Cette arrestation, rendue publique par Peace FM, suscite des réactions. L’opération s’inscrit dans le cadre d’une enquête judiciaire pour des faits présumés de harcèlement électronique et de diffamation, selon des sources proches du dossier.
Détention et enquête en cours
Les autorités béninoises reprochent à Schadrack Watowédé Houngnibo des publications en ligne jugées offensantes et diffamatoires. Ces propos ciblaient nommément certaines personnes et étaient considérés comme du harcèlement numérique. L’enquête se base sur des plaintes déposées et s’appuie sur le Code béninois du numérique, notamment les articles concernant la diffamation, les menaces électroniques et la protection contre les violences en ligne.
M. Houngnibo, qui résiderait à Lomé au Togo depuis plusieurs mois, aurait continué ses activités en ligne malgré des signalements. Son arrestation a eu lieu à son domicile tôt vendredi matin. L’organisation Urgences Panafricanistes a réagi sur sa page Facebook. Elle a dénoncé une interpellation qu’elle juge arbitraire et opaque. L’organisation estime que cette action s’inscrit dans une logique de répression des voix dissidentes engagées pour la souveraineté africaine.
Actuellement en garde à vue, M. Houngnibo sera entendu par les enquêteurs. Ses déclarations seront confrontées aux éléments techniques recueillis, tels que les publications et les communications électroniques. L’analyse de ces éléments et des plaintes déposées permettra de déterminer les suites judiciaires de cette affaire. Pour l’instant, aucune charge formelle n’a été annoncée.
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Réactions et perspectives
L’arrestation de Schadrack Watowédé Houngnibo a provoqué des réactions au sein de son organisation. Urgences Panafricanistes a exprimé son désaccord face à cette interpellation. L’organisation perçoit cette action comme une tentative de museler les voix critiques. Elle affirme que M. Houngnibo est engagé pour la souveraineté africaine.
Les autorités béninoises mènent leur enquête en se basant sur des plaintes et des éléments concrets. Elles s’appuient sur le cadre légal existant pour traiter les affaires de harcèlement et de diffamation en ligne. L’issue de cette affaire dépendra des résultats de l’enquête et des éléments qui seront présentés devant la justice. La suite des événements sera suivie de près par les observateurs et les partisans de M. Houngnibo.