L’élection présidentielle s’approche au Cameroun et la mobilisation prend de l’ampleur autour du président sortant, Paul Biya, 92 ans, président à sa propre succession. Mais à Yaoundé 5, les méthodes mises en place par le maire Augustin Bala font grand bruit.
Cameroun : Augustin Bala impose une contribution pour soutenir Paul Biya
A en croire les révélations du journaliste Boris Bertolt, pour financer la campagne du chef de l’Etat, le mqire de Yaoundé 5 a imposé une contribution forcée aux employés de la mairie.
La décision est sans ambages : chaque Chef service devra verser une somme de 100.000 FCFA. En effet, ceux qui s’opposeraient à cette mesure se verront retirer directement la somme sur leurs salaires à partir du 25 septembre 2025. Le maire aurait même menacé de relever de leurs fonctions les contrevenants.
Cette annonce a soulevé indignation et inquiétude au sein du personnel communal. Notons que le personnel était déjà fragilisé par une réduction de plus de 40% de leurs rémunérations et un recul sur le plan de carrière. Les employées dénoncent ce qu’ils considèrent comme une “ vendetta” venant de leur supérieur. “ Augustin Bala poursuit sa logique punitive contre les collaborateurs “ accuse Boris Bertolt.
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Assimilée à une forme de pression politique, cette pratique soulève des interrogations sur l’équité du processus électoral. Dans un pays ou l’administration joue un rôle majeur dans la vie politique, ces cotisations forcées interrogent sur la frontière entre loyauté partisane et abus d’autorité.
Alors que Paul Biya bénéficie d’un soutien institutionnel solide et fort, cette affaire met en lumière les moyens locaux de mobilisations , dénoncés pour leur caractère contraignant.
Si la méthode du maire de Yaoundé 5 est confirmé, elle relique d’alimenter le débat sur la liberté des fonctionnaires et sur la transparences de la campagne présidentielle au Cameroun.