Les autorités ghanéennes ont intensifié leur croisade contre l’exploitation minière illégale, communément appelée « galamsey ». Une opération d’envergure, menée dans la région occidentale du pays, a permis de démanteler plusieurs sites d’extraction illégale, entraînant l’arrestation de près d’une cinquantaine de personnes dont des Chinois et la confiscation d’une quantité significative d’armes et d’équipements lourds.
47 arrestations, saisie de matériel lourd et des commandants de police mutés dans lutte contre le « galamsey » au Ghana
L’opération, qui s’est déroulée du 17 au 21 avril dans la région de l’Ouest, a ciblé spécifiquement l’enclave de Samreboi, s’étendant le long du fleuve Tano et dans les zones forestières d’Aboi, Subri et Nimiri. Menée sous la direction du renseignement ghanéen, elle a abouti à l’interpellation de 47 individus, parmi lesquels figurent huit ressortissants chinois.
Les forces de sécurité ont également mis la main sur un impressionnant arsenal. Il s’agit de 17 pelles mécaniques, un bulldozer, quatre motocyclettes, deux pick-ups Toyota Hilux, un véhicule Rav4, quatre fusils à pompe, un fusil à un coup, 54 cartouches actives et huit motopompes.
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Selon les informations communiquées par la police du Ghana, 41 des suspects ont été présentés devant un tribunal lundi. Vingt-neuf d’entre eux ont été placés en détention provisoire jusqu’au 30 avril, tandis que douze autres resteront derrière les barreaux jusqu’au 2 mai. Les sept suspects restants devront comparaître devant la justice ce mercredi 23 avril.
Dans la foulée de cette opération d’envergure, l’administration policière a par ailleurs, procédé à un remaniement significatif. Ainsi, plusieurs commandants de division et de district ont été mutés dans les régions de l’Est, de l’Ouest et du Nord-Ouest. Cette réorganisation stratégique vise à renforcer la coordination et l’efficacité de la lutte contre le fléau du « galamsey », dont les conséquences environnementales et économiques sont désastreuses pour le Ghana.