Restées sans un organe consultatif depuis le coup d’Etat militaire du 26 juillet 2023, les nouvelles autorités du Niger ont enfin mis en place leur Parlement de transition. Dénommé Conseil consultatif de la Refondation (CCR), cet organe a été officiellement installé, samedi 28 juin, au cours d’une cérémonie présidée par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine.
Le Parlement de transition ou Conseil consultatif de la Refondation au Niger, installé
À l’instar des deux autres pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso et le Mali, le Niger dispose désormais d’un organe consultatif. Il s’agit du Conseil consultatif de la Refondation (CCR) qui a les mêmes prérogatives que le Parlement de transition dans les autres pays de la Confédération AES. D’ailleurs, le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine a bien fait de préciser que la mise en place du CCR permet au pays dirigé par le général d’armée Abdourahamane Tiani d’harmoniser ses institutions avec ses partenaires de la même organisation.
Le patron de la Primature a indiqué que le nom de cet organe est institué pour rompre avec les modèles imposés, pour bâtir des institutions représentatives, car cette appellation trouve son enracinement dans les réalités socioculturelles africaines. De son côté, le ministre chargé de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, a rappelé aux 194 conseillers installés le rôle qui leur est dévolu dans l’exercice de leurs fonctions.
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En effet, cet organe a pour rôle de donner des avis au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ainsi qu’au gouvernement sur toute question intéressant la vie politique de la nation. Il est également appelé à faire des propositions de sa propre initiative sur les questions d’intérêt national. Le Premier ministre a ajouté que le CCR doit renforcer les synergies avec les institutions similaires de la Confédération, en permettant une gouvernance concertée et indépendante à l’échelle sous-régionale.
Pour rappel, le Conseil consultatif de la Refondation du Niger est composé de 194 conseillers. Ces derniers proviennent de diverses couches socioprofessionnelles du pays. Cet organe est dirigé par un bureau exécutif constitué d’un président, sept vice-présidents, un rapporteur général et deux adjoints. Il dispose aussi de six commissions thématiques qui prennent en compte les principaux secteurs nationaux.
À noter que la cérémonie d’installation du CCR a connu la présence et la participation de certaines délégations parlementaires venues du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Ghana. La présente cérémonie d’installation coïncide avec l’ouverture de la première session de cet organe.
