Niger : Ali Soumana, directeur du journal Le Courrier est emprisonné

Ce lundi 8 septembre 2025 à Niamey, le Directeur du Journal Le Courrier, Ali Soumana, a été déposé en prison. Ce dernier a été inculpé notamment pour diffamation suite à une plainte du Premier ministre nigérien.  L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) et la Maison de la Presse nigérienne montent au créneau.

Niger : Ali Soumana, directeur du journal Le Courrier déposé en prison

Ce lundi 8 septembre Ali Soumana a été présenté à un juge. Il a passé 48 heures en garde à vue à la police judiciaire. Par la suite, il a été placé sous mandat de dépôt par le juge. Les chefs d’accusations retenus contre Ali Soumana sont : « diffamation » et de « complicité de diffusion de données par voie électronique ». Il a été transféré à la prison de Say, située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Niamey.

En effet, la garde à vue est intervenue après une plainte du Premier ministre, Ali Mahamane Lamine Zeine. A partir de fin août un courrier avait publié un article sur une affaire de présumée fraude à la vente de cigarettes. Selon Niger Diaspora, l’article est intitulé « Fraude et transaction douanière : une affaire de transaction secoue la douane ». Il s’agit d’un article qui mettait en cause de présumées pratiques frauduleuses au sein de l’administration douanière

Ainsi, l’article avait pour cible des commerçants et des agents de la douane. Pour rappel, le DP Ali Soumana avait déjà fait l’objet d’une garde à vue en avril 2025 suite une plainte toujours pour diffamation provenant de l’ancien directeur général des douanes. Il avait été libéré après quatres jours de détention. 

Reporters sans frontières (RSF), une association qui défend les journalistes, a critiqué le gouvernement du Niger. Selon RSF, les journalistes sont souvent attaqués. Ils rappellent qu’au Niger, une loi de 2010 dit que les journalistes ne doivent pas aller en prison pour ce qu’ils écrivent. Ils doivent seulement payer des amendes.

Pourtant, des journalistes se sont récemment fait arrêter. Cela inquiète beaucoup les médias au Niger. Plusieurs associations de journalistes, comme la Maison de la presse, pensent que ces arrestations ne respectent pas les règles qui protègent les journalistes. Ils dénoncent une violation des lois du pays.

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Par ailleurs,  l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) demande aux autorités du Niger de garantir la liberté de la presse au journaliste. L’organisation exprime sa préoccupation face aux menaces sur les hommes de médias au Niger.

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