Au Mali, les autorités maliennes ont fermé le bureau de Barrick Gold à Bamako en raison d’un différend fiscal lié à des impôts non réglés, le 15 avril 2025. Cette décision survient dans un climat de tensions croissantes entre le gouvernemen et les entreprises minières étrangères, en particulier après la saisie de trois tonnes d’or au complexe Loulo-Gounkoto, géré par Barrick Gold.
Barrick Gold, contexte du différend fiscal au Mali
Le différend entre le Mali et Barrick Gold trouve son origine dans l’adoption d’un nouveau code minier, en 2023, qui vise à accroître la part de l’État dans les projets miniers. Ainsi, les autorités du pays reprochent à Barrick Gold de ne pas avoir respecté ses obligations fiscales, notamment en matière de redevances et de taxes sur les exportations d’or. En réponse, le gouvernement a suspendu les exportations d’or de la société et a procédé à la saisie d’une partie de sa production.
De son côté, Barrick Gold soutient avoir respecté ses engagements fiscaux et considère les actions de l’État comme infondées. L’entreprise a exprimé sa volonté de régler ce différend par arbitrage, tout en mettant en évidence les conséquences économiques que la situation pourrait avoir pour le pays, particulièrement en termes de recettes fiscales et de création d’emplois.
Par ailleurs, la fermeture du bureau de Bamako n’affecte pas directement les opérations de la mine Loulo-Gounkoto, qui restent suspendues depuis janvier 2025. Cependant, cette mesure pourrait compliquer davantage les négociations entre Barrick Gold et le gouvernement malien. Des sources indiquent que des employés maliens de la mine Loulo-Gounkoto ont été transférés vers la mine Kibali en République démocratique du Congo, suggérant une réduction des effectifs locaux.
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La fermeture du bureau de Barrick Gold à Bamako marque une escalade significative dans le conflit fiscal entre le Mali et l’entreprise minière canadienne. Cette situation soulève des questions sur l’avenir des investissements étrangers dans le secteur minier malien et sur la capacité du gouvernement à gérer les relations avec les entreprises internationales. Bien que les négociations se poursuivent, l’issue de ce différend pourrait avoir des répercussions importantes sur l’économie du pays et sur sa politique minière à long terme.
