Alors qu’il ne bénéficie que d’une liberté sous conditions après son acquittement en première instance, Laurent Gbagbo vient de recevoir toutes ses affaires personnelles restées dans sa cellule de la prison de Scheveningen. Serait-ce le signe d’une libération définitive prochaine des deux detenus ivoiriens ?
Laurent Gbagbo retrouve ses affaires personnelles
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés et leur mise en liberté immédiate ordonnée par les juges de la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI), le 15 janvier dernier. Cependant, suite à un appel du procureur, l’ancien président ivoirien et son bras droit ont dû passer 15 jours supplémentaires en prison avant de se voir accorder une liberté conditionnelle par la Chambre d’Appel de la CPI. Mais en attendant la suite de la procédure, notamment l’appel au fond que compte interjeter le procureur, M. Gbagbo vit en Belgique en compagnie de ses proches.
Un fait des plus évocateurs vient pourtant de se produire dans la prison où était incarcéré Gbagbo depuis plus de 7 ans. C’est que son collaborateur Demba Traoré a été autorisé, ce 14 février 2019, de vider la cellule de Laurent Gbagbo de toutes ses affaires personnelles et de les lui convoyer dans sa résidence bruxelloise.
Ainsi que le confirme l’ancien Directeur du Vittib de Grand-Bassam : « On a commencé « pleureur » le 18 Juin 2012, devenu journaliste en Janvier 2016, nous finissons ce que vous avez commencé depuis le 11 avril 2011 en « déménageur » ce jour de Saint Valentin ! Oui mon Patron n’a plus de bagages à Scheveningen! Au nom de mes Aînés. »
Que pourrait bien signifier cette curieuse décision de rendre à Gbagbo toutes ses affaires personnelles, alors que son procès est encore pendant à la CPI ?
Pour M. Demba, la réponse est claire : « Cela veut dire qu’il ne reviendra plus jamais en cellule à la prison de Scheveningen, et un signe qu’on s’achemine vers une libération définitive. »
Laurent Gbagbo a toujours manifesté le désir de rentrer en Côte d’Ivoire à la fin de son procès. S’aventure-t-on vers cette éventualité ?