Le Collectif des associations musulmanes du Mali (CAMM), observant « les grèves répétées des enseignants, paralysant le système éducatif », a annoncé vendredi à Bamako « l’organisation d’une grande marche de protestation » le 22 mars contre (cette) crise de l’école malienne.
Des associations musulmanes souhaitent la reprise des cours au Mali
Lundi, la fédération malienne des syndicats d’enseignants a entamé une nouvelle « grève de 20 jours, pour réclamer la prise en compte de leurs revendications, dont des primes », après un échec des négociations avec le gouvernement.
Le président du collectif des associations musulmanes, Mohamed Kimbiri a indiqué que l’objectif de cette marche est « d’interpeller les pouvoirs publics et les syndicats des enseignants de leur responsabilité de la dévalorisation de l’enseignement au Mali », précisant que « les seuls perdants sont les élèves et les parents d’élèves ».
Cette « marche de protestation » commencera devant la bourse de travail au monument de l’indépendance, a fait savoir le CAMM indiquant l’itinéraire à suivre au cours de la marche.
Depuis la présidentielle d’août 2018, le gouvernement malien à travers le gouverneur à pris un arrêté interdisant tout rassemblement et manifestation public sur certaines artères du centre-ville, justifiant cette décision par l’état d’urgence en cours jusqu’en décembre 2019.
Il y a plus d’une semaine, quelques 1.500 enseignants maliens, issus de huit syndicats de l’éducation nationale ont marché dans les rues de Bamako, pour dénoncer « le mépris du gouvernement malien face à (leurs) revendications ».