Jean Marc Kouassi, maire PDCI-RDA de la commune de Béoumi a fait d’importantes révélations sur les origines de la crise qui a provoqué les violents affrontements survenu entre communautés Malinké et Baoulé dans sa circonscription, les mercredi et jeudi.
Affrontements à Béoumi, les explications du maire Jean Marc Kouassi
La ville de Béoumi était à feu et à sang les mercredi 15 et jeudi 16 mai 2019. De violents affrontements entre autochtones Baoulé et allogènes Malinké ont fait, selon un bilan officel, 3 morts, une quarantaine de blessés et d’importants dégâts matériels. Selon le maire de cette ville, Jean Marc Kouassi, du PDCI-RDA, la tension entre ces deux communautés était latente depuis la tenue des dernières élections locales. « Depuis les élections, la tension règne, on ne peut pas se le cacher. Lors des élections, il y a eu des affrontements », a-t-il révélé.
A l’écouter, ni le temps, ni les nombreux appels à l’apaisement lancés par les cadres issues des differentes communautés ethniques et réligieuses qui se côtoient dans le département de Béoumi n’ont su cicatriser les blessures nées des affrontements entre camps rivaux durant le scrutin municipal du 13 octobre dernier.
« Nous avons essayé par plusieurs moyens de les calmer. Dans nos discours, nous avons appelé les uns et les autres au calme, à s’unir et à ne penser qu’au développement de la commune. Mais je pense que les blessures du passé ne sont pas encore bien cicatrisées », a-t-il confié. Il a donc fallu selon lui qu’aujourd’hui, il y ait une étincelle pour que la situation s’embrase.
Faisant l’état des lieux de ces chaudes journées, le maire Jean Marc Kouassi dénombre d’importants dégâts matériels. Des commerces brûlés, des étales de maquis saccagés, banques brûlées, des lieux de divertissement partis en fumée, la ferme du maire résident également mis à feu (…).
Devant cette escalade de la violence, le maire a appelé au calme les populations et invité les cadres de cette région à s’abstenir d’attiser le feu. « Moi, ce que je voudrais dire, c’est de demander aux cadres de ne pas attiser le feu. Comme message, j’aimerais appeler les populations au calme. Je pense que tout le monde doit descendre sur la ville pour qu’ensemble on puisse calmer les jeunes. Il ne s’agit pas de chercher à savoir qui a jeté la pierre le premier ; il s’agit de préserver la paix », a invité Jean Marc Kouassi.