Alors qu’il est au coeur de nombreuses tractations juridico-diplomatiques, Guillaume Soro ne veut nullement se taire. Le président de GPS estime que ce qui a cours en Côte d’Ivoire en marge de l’élection présidentielle est trop grave pour le passer sous silence.
Guillaume Soro : «…Comme si l’on n’avait pas vu le viol de la Constitution ni la tête décapitée »
Guillaume Soro n’est plus en France. C’est Emmanuel Macron qui l’a annoncé à demi-mot lors de son interview accordée à Jeune Afrique. « Il (Soro) n’a pas à créer le désordre et sa présence n’est pas souhaitée sur notre territoire tant qu’il se comportera de cette manière », avait lancé le président français. Les autorités judiciaires ivoiriennes avaient par ailleurs lancé des mandats d’arrêt contre Soro et trois de ses proches, et saisi officiellement le Quai d’Orsay pour donner une suite à cette procédure.
Mais l’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, qui avait certainement vu les choses venir, s’est aussitôt mis à couvert, refusant de se laisser museler. Ainsi, retranché dans sa nouvelle cachette, Bogotta ne cesse de lancer des tweets à répétition pour dénoncer ce qu’il qualifie de déni de droit en Côte d’Ivoire.
Contrairement à ce que les autorités ivoiriennes et françaises attendaient de lui, Soro ne cesse de donner de la voix de plus belle. Car, dénonce-t-il dans un tweet : « L’hypocrisie veut qu’on vive tranquillement comme si l’on ne savait pas ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Comme si l’on n’avait pas vu le viol de la Constitution ni la tête décapitée. Pis, on veut nous imposer ce déni de la réalité. En ce qui me concerne, il n’en sera pas question. »
Avant de lancer à ces partisans de Générations et peuples solidaires (GPS) et à l’opposition ivoirienne : « Nous devons continuer le combat pour la libération de notre pays! C’est le moment pour l’opposition ivoirienne de reprendre des forces et de repartir au combat! Tant que les motifs du combat existeront, nous ne ferons que notre devoir: continuer la lutte. »
Un proche de Guillaume Soro, El-Hadj Mamadou Traoré, avait annoncé, lundi, dans une publication sur sa page Facebook, que son leader s’adressera très bientôt à ses compatriotes pour lever de nombreuses contre-vérités à son sujet.