En République démocratique du Congo (RDC), le Sénat s’est prononcé, mercredi 4 août en faveur d’une prorogation de deux semaines, de l’ Etat de siège, décrété en mai dernier, par le président Félix Tshisékédi, dans les régions de l’ Ituri et du Nord Kivu.
RDC: Le projet de loi portant prorogation de l’État de siège en Ituri et au Nord-Kivu, promulgué
« 78 voix pour, deux contre, et aucune abstention ». C’est le résultat du vote en plénière du projet de loi portant prorogation de l’État de siège dans les provinces de l’ Ituri et du Nord Kivu, deux régions de l’est de la RDC, en proie à de récurrentes attaques attribuées à des groupes armés rebelles très actifs dans la région. Le vote a eu lieu par visioconférence en raison de la pandémie de la Covid-19. Les 80 sénateurs congolais qui ont pris part au vote, ont décidé, à une majorité écrasante, de la prorogation de cette mesure en vigueur depuis mai dernier, prise par le président Félix Tshisékédi.
« Sur 80 participants à la séance plénière d’aujourd’hui, 78 sénateurs ont voté pour, deux sénateurs ont voté contre, aucune abstention. Par conséquent, le Sénat adopte le projet de loi portant prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu », a déclaré le président de la chambre haute du parlement, Modeste Bahati Lukwebo. Les sénateurs congolais emboitent ainsi le pas à leurs collègues de l’ Assemblée nationale, qui, la veille, ont également voté en faveur de cette prorogation.
Selon Radio Okapi, l’état de siège avait été confronté à « l’impréparation et au sabotage » provoqué par l’absence d’une étude stratégique ni d’une administration militaire installée préalablement avant le démarrage des opérations. À cela, s’ajoute l’absence de moyens financiers et militaires pour mener à bien les opérations de traque des groupes armés. La loi votée par les deux chambres du parlement (Assemblée nationale et Sénat), a été promulguée, mercredi, par le chef de l’État.
Le gouvernement congolais justifie cette prorogation par le fait qu’après 90 jours sous état de siège, des signaux encourageants sont enregistrés sur le terrain. Le président Tshisekedi a remplacé des autorités civiles par des officiers de l’armée et de la police; une mesure visant à rétablir la sécurité dans ces deux provinces du pays où les groupes armés rebelles sont très actifs.