Alpha Blondy avait de solides relations avec le défunt président burkinabè Thomas Sankara. Alors que la star du reggae est sévèrement critiquée par des Africains pour avoir changé de vision, Koné Seydou, de son vrai nom, assure qu’il est toujours resté constant. Le chanteur ivoirien en veut pour preuve un courrier adressé au camarade Sankara peu avant son assassinat.
Alpha Blondy : « Je suis toujours resté constant et cohérent »
Lors de son passage au Burkina Faso, Alpha Blondy a fait un passage sur la chaine RTB où il a pris part à l’émission « Sur la brèche ». Connu pour son franc-parler, le père d’Ismaël Agana a ouvertement craché sur l’Union africaine. « »Il y a des traitres au sein de l’Union africaine. Des traitres qui ont vendu le continent. Le déclic doit venir des lucides qui ne sont pas encore embrigadés, corrompus et qui ont vendu l’Afrique dans leur âme », s’était écrié l’auteur de la célèbre chanson « Brigadier Sabari ».
Mais le problème, c’est qu’après cette sortie d’ Alpha Blondy, des voix se sont dressées contre le natif de Dimbokro. En effet, « Jagger » est accusé d’avoir changé de ton depuis qu’Alassane Ouattara a accédé au pouvoir en avril 2011. L’auteur-compositeur ivoirien aurait donc fermé les yeux sur certaines dérives du régime du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix).
Alpha Blondy n’a pas tardé à répondre à ses détracteurs. Dans une publication sur sa page Facebook, le père de Soukeina a tenu à rappeler qu’il est toujours resté constant et cohérent dans sa quête de paix et de panafricanisme. « N’en déplaise aux va-t-en-guerre et ceux qui ont vendu l’Afrique et la lutte. Ceci est le brouillon du courrier que j’ai envoyé à mon frère Thomas Sankara au retour de ma visite au Burkina Faso en 1985 sur l’invitation de mon frère Tom Sank pour un concert mémorable au Stade après m’avoir royalement reçu chez lui à la maison », a écrit le compagnon d’Aelyssia Darragi.
Pour convaincre ses détracteurs de la constance de son combat, Alpha Blondy, on le voit, a sorti une correspondance entre lui et l’ex-dirigeant du Burkina Faso Thomas Sankara.