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L’Afrique se retrouve au cœur d’un bouleversement commercial majeur qui entrave le développement de son économie. Une situation qui pourrait prendre une autre tournure grâce à l’imposition des droits de douane des USA. Une loi qui impose l’application d’un tarif de base de 10 % sur plusieurs produits en provenance du continent. Cette décision remet en question les avantages accordés jusque-là par l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), qui permettait à de nombreux pays africains d’exporter vers les États-Unis sans payer de droits de douane.
Afrique, les pays les plus concernés
L’Afrique est de plus en plus concernée par les mutations du commerce mondial, notamment la récente décision des États-Unis d’augmenter les droits de douane sur certaines importations. Si cette mesure vise à protéger l’industrie américaine, elle pourrait avoir des conséquences économiques importantes pour plusieurs pays africains dont les exportations sont en partie tournées vers le marché américain.
En revanche, la nouvelle loi des USA pourrait affecter principalement 10 pays africains qui exportent plus de produits. Parmi eux on trouve en première position la Tunisie avec une exportation de 313 millions. Cette dernière présente 0,38 % du total des importations américaines.
Top 10 des pays africains les plus exposés aux droits de taxes des USA
1.Tunisie 313 millions de dollars 0,38%
- Madagascar 290 millions de dollars 0,35%
- Côte d’Ivoire 174 millions de dollars 0,21%
- Botswana 154 millions de dollars 0,19%
- Algérie 126 millions de dollars 0,15%
- Lesotho 119 millions de dollars 0,14%
- Maurice 93 millions de dollars 0,11%
- Nigeria 58 millions de dollars 0,07%
- Namibie 40 millions de dollars 0,05%
10 Angola 38 millions de dollars 0,05%
L’Afrique pourrait être particulièrement touchée par l’augmentation des droits de douane décidée par les États-Unis. Bien que les montants en jeu paraissent modestes à l’échelle des échanges globaux américains, ils représentent des sources de revenus vitales pour plusieurs économies africaines. Dans des secteurs comme le textile, l’agriculture ou encore les industries extractives souvent à forte intensité de main-d’œuvre , cette hausse tarifaire menace directement la compétitivité des produits africains et, par conséquent, des milliers d’emplois sur le continent.
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Cette situation souligne l’urgence pour l’Afrique de diversifier ses partenaires économiques et d’intensifier les échanges intra-continentaux via la ZLECAf(Zone de libre-échange continentale africaine). Elle invite également à renforcer la transformation locale pour réduire la dépendance extérieure.
La hausse des droits de douane peut être un signal d’alarme, mais aussi une opportunité pour réviser les stratégies commerciales et industrielles du continent.