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Cinq candidats sont en lice pour l’élection présidentielle qui se tient ce samedi 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire. Ils seront départagés par les votes de 8,7 millions d’électeurs répartis dans plusieurs bureaux de vote. Compte tenu du contexte particulier dans lequel cette élection est organisée, des observateurs de la scène politique s’inquiètent pour le taux de participation. Les Ivoiriens vont-ils sortir massivement pour exercer leur droit de vote ?
Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : l’enjeu du taux de participation
La dernière élection présidentielle organisée en 2020 affiche un taux de participation de 53,90 % pour 6 066 441 électeurs inscrits. Il n’est pas loin de celui de 2015 qui s’était établi à 54,63 % pour 6 301 000 électeurs. De 1990 à 2020, le taux de participation a connu deux chutes drastiques. De 70 %, il est passé à 45 % en 1995 et 37 % en 2000.
La courbe a entamé une remontée remarquable en 2010 avec un taux de participation record de 81 %. Mais la tendance n’a pas continué. Les élections présidentielles de 2015 et 2020 affichent respectivement 52 % et 53 %.
À l’enclenchement du processus électoral de 2025, les acteurs politiques ont nourri l’espoir d’une remontée record, mais le contexte actuel n’est visiblement pas favorable à ce vœu. Deux grands partis politiques de l’opposition ne participent pas au scrutin de demain. Les candidats du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) ne sont pas autorisés à compétir à cause de leur absence sur la liste électorale.
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Depuis plusieurs mois, les partis dirigés par l’ancien président Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam appellent au boycott du scrutin et réclament un dialogue inclusif avec le pouvoir. Ces dernières semaines, ils ont appelé leurs militants à manifester constamment. Ces éléments ne sont clairement pas de nature à participer à un fort taux de participation.
« Nous n’avons pas de doute »
Le régime sortant indique qu’il n’a pas de crainte sur le taux de participation. Pendant la campagne, le discours invite les militants à sortir massivement pour aller aux urnes. « Nous sommes persuadés que, pour ce qui nous concerne en tout cas, nous aurons une bonne mobilisation de nos électeurs », a confié Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.
L’élection présidentielle d’octobre 2025 est conduite dans un processus très critiqué et qualifié d’exclusif. Le processus est marqué par de vives tensions et des manifestations violentes ayant conduit à des centaines d’arrestations. Dans un contexte aussi sensible, le taux de participation se présente comme l’un des baromètres indiscutables pour mesurer la légitimité du scrutin.
