En Côte d’Ivoire, le Front Commun a porté avec échec le projet d’empêcher le 4e mandat d’Alassane Ouattara. Malgré toutes les actions menées, le vin est tiré. Au lendemain du scrutin présidentiel qui consacre le 4e mandat jugé « anticonstitutionnel », comment le PPA-CI et le PDCI-RDA se réorganisent pour la suite ?
Côte d’Ivoire : le Front Commun sera-t-il aux législatives ?
Après la proclamation des résultats provisoires qui indiquent la victoire d’Alassane Ouattara, le Front Commun continue de donner de la voix, mais est-il encore audible ? Dans une déclaration commune, il a réaffirmé son opposition au 4e mandat et rejeté l’élection présidentielle tenue le 25 octobre 2025. Mais combien de temps va-t-il tenir dans cette posture quand on sait que de nouvelles échéances électorales sont en vue.
En effet, le 27 décembre 2025, plus de 8 millions d’Ivoiriens seront encore aux urnes. Cette-fois, il s’agira de choisir les prochains membres de l’Assemblée nationale. Le Front Commun constitué du PPA-CI et du PDCI-RDA restera-t-il dans sa logique de boycott ? Pour l’instant, aucune déclaration officielle ne donne la ligne du creuset dans le cadre des prochaines législatives.
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Dans les coulisses, on apprend que ces partis d’opposition ne comptent pas manquer les législatives. Même si cela est perçu par plusieurs observateurs comme de l’incohérence, c’est une option qui leur évite de disparaître des instances de décisions. « A défaut d’être à la présidence, il faut au moins être au Parlement », a confié un militant de l’opposition. Pour lui, le PDCI-RDA et le PPA-CI doivent s’éloigner de toute idée de boycott des législatives.
Pour les élections législatives, les leaders des deux partis sont encore à la touche. La Commission électorale indépendante ne compte pas organiser la révision de la liste électorale avant le scrutin. Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Charles Blé et Guillaume Soro resteront encore hors jeu.

