Le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) s’intensifie, avec de lourdes conséquences humanitaires et des enjeux géopolitiques majeurs. Alors que les combats font rage, les efforts diplomatiques s’accélèrent, notamment à Bruxelles, où se rencontrent représentants congolais et rwandais. L’Union européenne (UE) est au centre des discussions, partagée entre la nécessité d’agir et les divergences entre États membres.
Enjeux et urgence de la situation en RDC
La situation à l’Est de la RDC est critique. Les combats ont causé la mort de 3 000 personnes, selon un bilan provisoire cité par la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, en visite à Bruxelles. La ministre plaide pour une action rapide de l’UE et de la Belgique, rencontrant notamment le ministre belge des Affaires étrangères.
Au même moment, le président du Conseil européen, António Costa, s’entretient avec les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame. Ce dernier souligne la « forte coopération entre le Rwanda et l’UE », une coopération que la Belgique appelle à suspendre.
La lenteur de l’UE à agir est une préoccupation majeure pour Thérèse Wagner. Elle s’interroge sur la valeur du droit international quand des soldats de la paix sont tués par les Forces armées rwandaises et le M23 sans répercussions.
Le nouveau ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévôt, déplore les difficultés à convaincre l’UE de prendre des sanctions. Il évoque un autre pays européen qui freine ces sanctions, sans le nommer. La Belgique craint que cette « mollesse » soit interprétée comme un encouragement au M23 et à ses alliés.
Sur France 24, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a répondu aux accusations de soutien du Rwanda au M23. Il a rejeté ces accusations, les qualifiant de « propagande ».