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Ces dernières heures, le portail d’information ivoirien Abidjan point Net a publié de faux résultats supposés de l’élection présidentielle qui se déroule ce samedi 25 octobre. La CEI porte plainte contre le média.
Abidjan point Net au tribunal
Premier portail d’information ivoirien, Abidjan.net est à un moment décisif de son histoire. Lors d’une manœuvre informatique, le média a diffusé des informations censées être le résultat de l’élection présidentielle qui ne s’est pas encore déroulée.
Cette grave erreur participe à jeter le discrédit sur le scrutin présidentiel, considéré par certains comme biaisé. Alors que le président Alassane Ouattara est le seul candidat de poids à ce scrutin et qu’il est certain de l’emporter, l’erreur du confrère laisse penser que l’élection est truquée et que des résultats programmés seront servis au peuple.
Que s’est-il passé ?
En effet, pour faire preuve de réactivité, Abidjan.net a planifié les différents tableaux des résultats ville par ville ainsi que le score de chaque candidat. Ainsi, à chaque tombée des résultats, le site n’aurait qu’à renseigner les vrais scores, la manœuvre devant lui permettre d’être un des premiers à donner les scores.
Sauf que la Commission électorale indépendante avait déjà interdit cette pratique. Dans un communiqué diffusé en début de semaine, elle interdit la livraison de résultats provisoires de l’élection par des entités autres que la seule CEI. C’est en cela que l’erreur d’Abidjan.net, qui n’aurait pas pu livrer les résultats en temps, fait planer le doute sur l’intention cachée derrière cette anticipation du média.
Aprs son communiqué, la CEI décide de porter plainte
La Commission Electorale Indépendante, dans un communiqué diffusé hier, regrettait cette erreur et demandait à ce que cesse la partage de cette fausse information. L’institution semblait se satisfaire du communiqué du média reconnaissant son erreur. Mais contre toute attente, un nouveau rebondissement est donné à l’affaire.
La CEI a engagé le cabinet d’Avocats Binta Bakayoko, son conseil, afin d’engager des poursuites contre le média. « La plainte, déposée auprès des autorités judiciaires compétentes, vise notamment à :
• faire constater les infractions de publication de fausses nouvelles et trouble à l’ordre public,
• engager la responsabilité pénale et civile du média concerné et de ses dirigeants,
• et rappeler le caractère sacré de la vérité de l’information en période électorale.
Il faut noter que le média a, dans un communiqué, reconnu son erreur et présenté ses excuses. Sauf que le mal étant déjà fait, la CEI, pour se laver de tout soupçon dans l’affaire, exige une clarification par la justice, qui va enquêter pour situer les responsabilités.
