Le Djibouti a pris une décision importante concernant la gestion de ses ressources économiques. Après quelques années d’expérience, le pays revoit sa stratégie d’investissement et de développement. Cette évolution marque un tournant dans la politique économique du pays.
La fin d’une initiative stratégique pour Djibouti
Le Djibouti a dissous son Fonds Souverain (FSD) cinq ans après sa création, par le décret présidentiel n°2025-098/PRE. Cette initiative avait été lancée en 2020 dans le cadre de la stratégie nationale « Vision 2035 ». Son objectif était de moderniser l’économie du pays et d’attirer des investissements structurants.
Les autorités djiboutiennes affirment que la dissolution du FSD est une décision stratégique et non une réponse à une mauvaise gestion. Cependant, certains observateurs estiment que les performances du fonds n’ont pas répondu aux attentes. Il n’a pas réussi à atteindre les objectifs fixés, malgré ses investissements dans des secteurs clés comme les télécommunications et la logistique.
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La dissolution du FSD entraîne la fin immédiate des fonctions de son conseil d’administration. Le directeur général, Slim Feriani, qui occupait ce poste depuis 2021, perd également ses responsabilités. Le décret présidentiel a nommé Hassan Issa Sultan, inspecteur général de l’État, liquidateur officiel. Il est chargé de gérer les actifs, de représenter le fonds et de mener à bien la liquidation jusqu’à sa clôture.
De plus, la dissolution du FSD fait l’objet de critiques. Des experts dénoncent un manque de respect des procédures et craignent un impact sur la confiance des investisseurs. Cette dissolution interroge aussi sur la future stratégie économique de Djibouti. Le pays devra clarifier comment il compte adapter ses outils de financement pour atteindre les objectifs de la « Vision 2035 ». La transparence sera essentielle pour rassurer les investisseurs et partenaires internationaux.