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Abidjan répond aux accusations persistantes du président Burkinabè. Dans un grand oral diffusé sur la chaine nationale burkinabè, Ibrahim Traoré a maintenu les allégations de complicité avec les terroristes contre la Côte d’Ivoire. Quelques jours après sa sortie, le porte-parole du gouvernement ivoirien a répliqué.
Terrorisme au Sahel : Abidjan dénonce les accusations « sans fondement » du Burkina Faso
Pour la énième fois, Abidjan rejette les accusations du Burkina Faso qui l’accuse de complicité avec les terroristes pour déstabiliser le régime militaire d’Ibrahim Traoré. Ces accusations sont portées par le président burkinabè en personne. Selon ses dires, la Côte d’Ivoire aurait signé un pacte de non-agression avec les groupes terroristes.
Ibrahim Traoré accuse la Côte d’Ivoire de servir de base arrière pour les djihadistes qui sème quotidiennement la terreur sur le territoire burkinabè. « Les ennemis du Burkina sont clairement là-bas, affichés, protégés », a-t-il affirmé. Selon le capitaine Ibrahim Traoré, l’armée ivoirienne n’est pas si puissante pour mettre au respect les terroristes. « Ils seraient tellement plus puissants que les trois armées des pays de l’Alliance des États du Sahel ? C’est faux ! Il y a un pacte de non-agression », a-t-il ajouté.
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En avril dernier, le gouvernement burkinabè a annoncé avoir déjoué un « grand complot ». Selon les informations communiquées sur le dossier par le ministre burkinabé de la Sécurité, Mahamadou Sana, « tous les cerveaux en fuite hors du pays, sont tous repérés en Côte d’Ivoire, y compris Abdramane Barry, et le complot se poursuit activement depuis leur centre des opérations à Abidjan ».
Abidjan attend les preuves
En réponse aux déclarations du capitaine Ibrahim Traoré, le porte-parole du gouvernement ivoirien exige des preuves. « Nous attendons, jusqu’à ce jour, les preuves de cette accusation », a déclaré Amadou Coulibaly.
Le porte-parole du gouvernement a rappelé que la Côte d’Ivoire accueille « plus de 80 000 réfugiés qui ont fui le Burkina Faso en raison des violences qui y existent, notamment dans les zones qui sont sous influence des terroristes ». Pour la prise en charge de ces réfugiés, il y a un travail de recensement qui est effectué et c’est justement à cette tâche que les agents de la Direction d’Aide et Assistance aux Réfugiés et Apatrides (DAARA), arrêtés par les VDP burkinabè, étaient affectés. Pour Amadou Coulibaly, accuser ces agents d’espions, relève du fantasme.
Les autorités ivoiriennes assurent que leur pays n’a aucun intérêt à soutenir une action de déstabilisation visant le Burkina Faso. « Nous sommes un pays ouvert qui a 26 % de sa population qui est étrangère. Ça fait environ 7 millions de personnes, dont plus de 3 millions de Burkinabè. Nous n’avons aucun intérêt à ce que ce pays soit déstabilisé, parce que c’est nous qui en paierons le prix fort », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien.