La Côte d’Ivoire accélère la transformation de l’anacarde en 2025

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La Côte d’Ivoire, leader mondial de la production d’anacarde et troisième pour la transformation derrière le Vietnam et l’Inde, intensifie ses efforts pour accroître la valeur ajoutée de sa filière. Pour la campagne 2025, le pays affiche des résultats prometteurs en matière de transformation des noix de cajou. Les acteurs de l’industrie ont déjà sécurisé une part significative de l’objectif fixé, témoignant de la dynamique positive enclenchée.

Approvisionnement record des usines en Côte d’Ivoire

Depuis le lancement de la campagne 2025 en janvier, les industriels ivoiriens de l’anacarde ont acquis un volume impressionnant de 322 747 tonnes de noix brutes. Selon les déclarations du ministre de l’Agriculture, Kouassi Kobenan Adjoumani, le 17 avril, ce niveau d’approvisionnement constitue une performance inédite pour les transformateurs locaux. Ce stock représente déjà 80 % de l’objectif de transformation établi à 400 000 tonnes pour cette campagne.

Cette réalisation remarquable est le fruit du travail acharné de 36 usines de transformation actuellement opérationnelles à travers le territoire ivoirien. Pour expliquer ce succès, le ministre Adjoumani a souligné l’importance de la politique de soutien mise en œuvre par le gouvernement ivoirien.

« La période du 18 janvier au 15 mars 2025 a été exclusivement réservée à ces transformateurs locaux, afin de leur garantir un approvisionnement prioritaire avant l’ouverture du marché aux exportateurs de noix brutes », a-t-il rappelé. Cette mesure a permis aux industriels locaux de s’approvisionner en priorité, favorisant ainsi l’atteinte de cet objectif ambitieux.

Ce progrès significatif positionne favorablement l’industrie locale pour atteindre ses objectifs de transformation pour l’année 2025. L’enjeu majeur réside dans l’amélioration de la valeur ajoutée de la filière anacarde, ce qui permettra d’accroître les recettes d’exportation du pays. En effet, les amandes de cajou se vendent à un prix nettement supérieur à celui des noix brutes sur le marché international.

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Enjeux et perspectives de la filière

Les données de la direction générale des douanes illustrent clairement le potentiel de la transformation locale. En 2023, la Côte d’Ivoire a exporté 47 450 tonnes d’amandes de cajou, générant des revenus de 127,8 milliards de francs CFA (221,3 millions de dollars). Comparativement, l’exportation de 973 829 tonnes de noix brutes a rapporté 628,3 milliards de francs CFA (1 milliard de dollars) la même année. Ces chiffres soulignent l’intérêt économique de transformer davantage de noix localement.

Cependant, la filière de l’anacarde en Côte d’Ivoire devra intensifier ses efforts pour atteindre l’ambition du gouvernement de transformer localement la moitié de la production nationale. En 2023, cette production a dépassé le million de tonnes. Le chemin à parcourir reste important pour atteindre cet objectif de transformation accrue.

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