On en sait un peu plus sur les coulisses de l’arrestation de l’homme d’affaires Olivier Boko, proche du président Patrice Talon. Selon les premières informations, il a été interpellé à bord d’un véhicule en plein cœur de Cotonou.
Bénin : comment Olivier Boko a été arrêté
L’information n’a pas encore été confirmée par des sources officielles. Cependant, des proches d’Olivier Boko confirment qu’il a bien été interpellé et est retenu dans un lieu tenu secret. Ses proches indiquent qu’il a été arrêté alors qu’il se rendait chez son ami Patrice Talon, aux environs de 23h 47. Selon ce que sa famille a confié aux avocats, son véhicule, un Range Rover, a été immobilisé à hauteur de l’ancien siège de la SONACOP, au quartier Zongo Ehuzu.
Selon le récit des avocats, les hommes qui l’ont arrêté étaient armés et transportés dans « un véhicule banalisé dont la plaque d’immatriculation n’était pas apparente ». D’autres sources proches de l’homme d’affaires précisent que son épouse était au volant du Range Rover au moment des faits.
Après son arrestation, l’homme d’affaires a été conduit dans un lieu tenu secret. « A l’heure où nous tenons le présent point de presse, il n’est possible ni à sa famille, ni à nous-mêmes ses avocats, de savoir, de savoir où et dans quel état se trouve M. Olivier Boko, sans doute privé d’aliments, et je vous le dis, et surtout de ses médicaments », a affirmé le porte-parole des avocats.
Les avocats dénoncent l’enlèvement de leur client
Le collectif d’avocats dénonce l’enlèvement d’Olivier Boko dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024 par des hommes armés, ainsi que la violation flagrante des principes de l’État de droit. Ils exigent des autorités politico-judiciaires des éclaircissements immédiats sur le lieu de détention et les accusations portées contre Boko.
Ils concluent que toutes les procédures à l’encontre d’Olivier Boko, ainsi qu’à l’encontre de l’ancien ministre Oswald Homéky et du commandant de la garde républicaine Djimon Dieudonné Tévoèdjrè, sont nulles, réclamant la libération immédiate de Boko en raison du caractère arbitraire de son enlèvement.
Les spéculations vont bon train quant aux raisons de cette interpellation, d’autant plus qu’elle coïncide avec celles de l’ancien ministre des Sports, Oswald Homéky, et du commandant de la garde républicaine, accusés d’atteinte à la sûreté de l’État.