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Le football dans la société ivoirienne occupe une place. Avant et après Didier Drogba, le peuple ivoirien a toujours affiché son grand amour pour le ballon rond. Ce sport est même devenu un élément structurant de la vie culturelle, sociale et même politique du pays.
Le football dans la société ivoirienne, un langage commun
En Côte d’Ivoire, le football traverse les classes sociales, les régions et les communautés. Dans les quartiers d’Abidjan comme dans les villages les plus reculés, il constitue un point de rassemblement. Les matches des Éléphants créent systématiquement une atmosphère de communion nationale, capable d’effacer, ne serait-ce qu’un instant, les divisions politiques ou communautaires.
Les Éléphants, symbole de fierté nationale
La sélection ivoirienne a longtemps été un moteur d’unité. On se souvient encore du militantisme de Didier Drogba pour faire jouer un match de la sélection à Bouaké. À cette époque-là, la Côte d’ivoire traversait une guerre du fait de l’attaque des institutions par la rébellion armée de 2002. Outre ce fait marquant, les grandes campagnes continentales, notamment les CAN 1992, 2006, 2012, 2015 et 2023, ont donné une place spéciale au football dans la société ivoirienne. Chaque succès, chaque qualification, chaque parcours en compétition était un événement national célébré, y compris par les militants des partis d’opposition qui boudaient l’évènement à ses débuts. Les Éléphants ne sont pas qu’une équipe : ils incarnent l’espoir, la résilience, la force et le caractère de ce pays d’Afrique de l’ouest.
Didier Drogba, l’icône qui dépasse le football
Impossible de parler de football ivoirien sans placer une couronne sur la tête de Didier Drogba. L’ancien capitaine des Éléphants a impacté l’image de tout un pays sur la scène internationale. Son parcours, de ses débuts modestes à Abidjan à son ascension au sommet du football européen, notamment à l’OM puis Chelsea FC, DD11 inspire plusieurs générations de footballeurs ivoiriens et africains.
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Mais Drogba représente bien plus que ses performances sportives. Sa prise de parole en 2005, appelant à la paix quelques jours après la qualification pour la Coupe du monde 2006, reste l’un des moments les plus marquants de l’histoire moderne de la Côte d’Ivoire. Depuis, sa fondation, ses actions sociales et son rôle d’ambassadeur renforcent son statut de leader moral et culturel.
Un impact économique majeur
Le football dynamise l’économie ivoirienne :
• stades modernisés,
• emplois dans les secteurs du sport et des médias,
• explosion des académies et centres de formation,
• sponsoring et entreprises locales engagées.
Avec l’organisation de la CAN 2023, la Côte d’Ivoire a franchi un cap. L’événement a repositionné le pays comme une plateforme sportive en Afrique de l’Ouest et a renforcé l’attractivité touristique et les investissements sur place.
Une pépinière de talents en pleine expansion
Les success stories de Yaya Touré, Kolo Touré, Gervinho, Arouna Koné ou encore Sébastien Haller inspirent les jeunes générations. Les académies comme l’ASEC Mimosas continuent de former des talents capables de percer dans les plus grands championnats. Le football devient ainsi un véritable ascenseur social.
Un rôle culturel et émotionnel incomparable
Dans la société ivoirienne, chaque match important transforme les rues, les maquis et les maisons en véritables arènes populaires. Les débats, les analyses, les rivalités entre clubs locaux rythment le quotidien. Le football est un exutoire, un loisir, un sujet de conversation permanent… et parfois même une thérapie nationale.
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