UA : l’AfCRA présentée à Washington

L’Union africaine (UA) a récemment dévoilé à Washington son projet de création d’une agence de notation africaine. Cette structure s’appellera Africa Credit Rating Agency (AfCRA). Elle offrira une alternative aux grandes agences de notation internationales.

L’UA lance l’AfCRA pour contrer les biais des agences internationales

L’Union africaine (UA) a mis en avant les progrès de son projet d’Agence africaine de notation de crédit (AfCRA). Cette présentation s’est faite aux côtés de son organe spécialisé, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (APRM). L’événement s’est tenu sous forme de webinaire hybride. Il a eu lieu en marge des réunions du FMI et de la Banque mondiale.

L’Union africaine (UA) et les dirigeants africains ont présenté leur vision devant des représentants de grandes institutions comme Bank of America, S&P Global Ratings et Moody’s. Cette vision consiste à réformer l’accès de l’Afrique aux marchés financiers mondiaux. L’événement, coorganisé avec Aficatalyst, le PNUD, la CEA et la Fondation Open Society, a mis l’accent sur la lutte contre la « prime de risque africaine ». Selon le PNUD, le surcoût annuel est estimé à 74,5 milliards de dollars pour le continent.

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Prévue pour un lancement en juin 2025, l’AfCRA prendra la forme d’une entité privée et indépendante. Son cadre juridique est en cours de finalisation. Elle proposera des notations tenant compte des réalités propres aux pays africains. Ces notations porteront notamment sur l’économie informelle, qui représente entre 70 % et 90 % de l’activité, ainsi que sur des données innovantes comme les paiements mobiles ou les images satellites.

L’AfCRA vise à renforcer la souveraineté financière de l’Afrique. Elle cherche à réduire la dépendance du continent aux agences internationales comme Moody’s, Fitch et S&P. Ces dernières sont souvent critiquées pour leurs biais dans la notation des pays africains. Ce projet incarne une volonté forte de l’Afrique de reprendre le contrôle de sa narration financière et de renforcer l’équité et la transparence dans les évaluations de crédit.

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