Les pays de l’AES (Alliance des États du Sahel) ont été présents sur le marché financier régional ces neuf derniers mois. Au total, ils ont mobilisé 1 866 milliards FCFA. Cependant, tout ne s’est pas déroulé sans difficultés. Par moments, le Mali, le Niger et le Burkina Faso n’ont pas bénéficié de la pleine confiance des investisseurs.
AES : le Mali, le Niger et le Burkina Faso lèvent 1 866 milliards FCFA malgré des taux élevés
Sur le marché de la dette de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Mali, le Burkina Faso et le Niger (AES) ont collectivement mobilisé environ 1 866 milliards FCFA. Ces trois pays, membres de l’AES, ont levé une somme représentant 34 % du montant total mobilisé par tous les États de l’Union. En proie à des défis sécuritaires et économiques, exacerbés par des coups d’État successifs, ces nations ont fait une apparition marquée sur le marché.
D’après l’Agence Ecofin, le Burkina Faso a levé 635,79 milliards FCFA sur les 1 866 milliards FCFA, tout en remboursant déjà 388 milliards FCFA. Ouagadougou fait face à des taux d’intérêt élevés, avec des rendements atteignant 9,54 % pour des maturités de 12 mois, bien au-delà des taux observés dans d’autres pays de la région.
Le Mali, pour sa part, a mobilisé 528,95 milliards FCFA à des taux élevés, soit 12 % du montant global mobilisé par tous les États de l’UEMOA au cours des neuf derniers mois.
Sanctionné par la CEDEAO après le coup d’État du 26 juillet 2023, le Niger a été absent du marché de la dette pendant quelques mois avant de faire son retour. Le pays a mobilisé 701,76 milliards FCFA. Selon Ecofin, Niamey emprunte à des taux atteignant 10,40 % pour des maturités de 12 mois, ce qui en fait le pays supportant les coûts de financement les plus élevés de la région. Son encours de dette s’élève à 1 432,31 milliards FCFA, représentant 8,72 % de l’encours régional.