La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) de l’UMOA a annoncé la levée des mesures exceptionnelles liées au traitement comptable et prudentiel des expositions sur les titres publics émis par l’État du Niger. Cette décision, qui entre en vigueur le 15 avril 2025, signe un retour au cadre réglementaire standard établi par l’instruction n°026-11-2016 du 15 novembre 2016.
UMOA, retour à la normale pour les banques
La BCEAO a pris des mesures dérogatoires pour les banques de l’UMOA. Une décision qui avaient été mises en place en janvier 2024 dans un contexte de crise politique au Niger. Ceci afin de limiter l’impact des tensions sur les bilans des établissements bancaires. Elles permettaient notamment aux banques de neutraliser temporairement les effets des expositions sur les titres publics nigériens, facilitant ainsi la gestion des risques et préservant la stabilité du système financier régional.
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Avec l’amélioration du climat politique et économique au Niger, la BCEAO juge désormais que les conditions sont réunies pour un retour aux normes comptables et prudentielles habituelles. Les établissements de crédit qui opèrent dans l’Union Monétaire Ouest-Africaine peuvent donc, à partir du 15 avril 2025, réintégrer ces expositions dans leurs calculs réglementaires conformément aux standards établis.
Cette décision s’inscrit dans la stratégie de la BCEAO visant à renforcer la gouvernance financière au sein de l’UMOA, à garantir la transparence des pratiques comptables et à préserver la confiance des investisseurs. Elle souligne également la capacité de la région à surmonter les chocs économiques tout en assurant la solidité de son système bancaire.