Un convoi militaire de l’armée française a été aperçu, ce 19 août 2018, en partance pour le nord ivoirien. Ce déploiement militaire intervient alors que les relations entre le président Alassane Ouattara et l’Union européenne (UE) sont quelque peu brouillées.
Impressionnant convoi de l’armée française vers le nord
Quelle est la véritable situation militaire en Côte d’Ivoire ces derniers temps ? Cette interrogation est d’autant plus opportune que le déploiement d’un impressionnant dispositif de l’armée française dans le nord du pays suscite supputations et inquiétudes au sein de la population.
En effet, une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, ce dimanche, a donné d’observé un long convoi de véhicules militaires de l’armée française qui se dirigeait vers la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire.
L’on pouvait donc apercevoir des pick-up, des tanks, des véhicules de transport de troupes et autres équipements militaires qui ont éveillé la curiosité des nombreux usagers de l’autoroute du nord, ainsi que celle des populations des localités environnantes. Sur l’axe Bouaké-Béoumi, ce convoi a d’ailleurs créé un impressionnant embouteillage en début de soirée.
L’on s’interroge toutefois sur l’opportunité du déplacement d’un tel arsenal de guerre des soldats français vers le nord du pays. Y’auraient-ils des menaces qui nécessitassent un tel déploiement ? L’altercation entre populations et armée française sur la question de l’essayage de tir de l’arme « César », présentée comme une arme de destruction massive, dans la localité de Lomo-Nord à Toumodi serait-elle à la basse de cet exode massif ?
Notons qu’en dépit de la fin de la crise militaro-politique en Côte d’Ivoire, les anciennes zones Centre-Nord-Ouest (Zone CNO) sont loin d’être pacifiées. Bouaké, l’ancien fief de la rébellion, continue d’être l’épicentre des mutineries et autres soulèvements militaires.
Ce déploiement des militaires français dans le nord, à deux ans de l’élection présidentielle constitue, à n’en point douter, un indice qui atteste que ce scrutin annonçant l’alternance en Côte d’Ivoire en 2020 est une préoccupation majeure pour la communauté internationale.