Des militaires congolais ont essuyé trois attaques, dans la nuit de samedi 15 à dimanche 16 septembre 2018, sur ses positions avancées de la province du Sud-Kivu. Ces affrontements entre les FARDC et les assaillants ont enregistré 11 morts, dont des civils.
Tragédie sans fin pour les militaires congolais à la frontière rwandaise
Des assaillants lourdement armés ont profité des ténèbres pour lancer un raid contre de positions des militaires congolais sur le territoire de Djugu. Les postes des Marins à Muvaramu puis ceux de Songa moya et Tara, au bord du lac Albert, ont, en effet reçu la visite d’hommes armés qui ont littéralement pilonné l’armée congolaise stationnée en ces lieux. Mais dans un baroud d’honneur, les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont répliqué par une riposte appropriée qui a réussi à repousser les assaillants.
Cependant, le bilan est totalement en défaveur de la force navale congolaise qui a vu huit de ses vaillants soldats tomber au champ d’honneur et quatre autres capturés. Trois civils ont également été tués dans ces combats d’une violence particulière. Dans leur repli, les assaillants ont emporté une arme AK 47 appartenant aux militaires congolais.
L’AFP attribue ces attaques à une coalition de rebelles Yakutumba, de l’ex-général déserteur William Amuli dit Yakutumba, et de rebelles Malaïka. Ces derniers sont farouchement opposés au président Joseph Kabila qu’ils tentent, par tous moyens, de faire partir du pouvoir.
Ces violences interviennent à trois mois de l’élection présidentielle du 23 décembre prochain. Élection à laquelle le président congolais a désigné Emmanuel Ramazani Shadary comme son dauphin.
Des ténors de l’opposition congolaise, notamment Jean-Pierre Bemba (MLC), Félix Tshisekedi (UDPS), Moïse Katumbi et Vital Kamerhe (PLUS), ainsi qu’Adolphe Muzito (PALU) se sont par ailleurs retrouvés, ce jeudi, dans un luxueux hôtel à Bruxelles pour peaufiner une stratégie commune contre le régime de Kinshasa.