Le projet de loi relatif à la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), sera examiné en commission le mardi 16 juillet 2019, à l’hémicycle, a-t-on appris du député Alain Lobognon.
Le projet de loi portant recomposition de la CEI sur la table des députés
Les députés membres de la commission des affaires générales et institutionnelles (CAGI), ont reçu sur leur table le vendredi 12 juillet 2019, le projet de loi portant recomposition de la commission électorale indépendante
Adopté en conseil des ministres le mercredi 03 juillet 2019, malgré les réserves émises par la quasi-totalité des formations politiques membres de l’opposition ivoirienne, la future commission électorale indépendante sera composée de 15 membres contre 17 actuellement. Avec 5 sièges pour le parti au pouvoir et les représentants de l’Etat au lieu de la moitié comme ce fut le cas dans la précédente CEI.
Du côté de l’opposition, l’on crie toujours au déséquilibre dans la configuration de l’institution. De plus, le PDCI-RDA, EDS, LIDER et plusieurs organisations de la société civile avait claqué la porte des discussions, dénonçant un manque de clarté dans les pourparlers avec le gouvernement.
L’opposition reste intransigeante sur sa position de voir cette institution être reformée totalement comme exigée par l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Contrairement au gouvernement qui a plutôt fait le choix d’une recomposition.
« Nous marquons notre réserve. Cette recomposition ne respecte pas l’esprit et la lettre de l’avis de la Cour », a exprimé Abraham Denis Yaurobat, président du Groupe de plaidoyer et d’action pour une transparence électorale (GPATE). « Comment peut-on avoir une commission indépendante alors qu’il y a des représentants du chef de l’État et du ministère de l’Intérieur ? », s’est-il interrogé.
Le RHDP du président Alassane Ouattara et la frange du Front populaire ivoirien dirigé par Pascal Affi N’Guessan sont les deux formations politiques majeures qui ont signé le rapport final des discussions entre gouvernement et opposition. Les autres formations politiques ayant fait le choix du boycott.