Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a indiqué, samedi, en conférence de presse à son domicile sis à Cocody M’Badon, qu’il préparait une visite à Laurent Gbagbo, à Bruxelles, son pays d’accueil après sept années de procédure devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
Pascal Affi N’guessan ira voir Laurent Gbagbo à Bruxelles
« Je suis en train de prendre les contacts, actuellement et je le ferai au moment venu », a déclaré à la presse Pascal Affi N’guessan, ce samedi 23 février 2019, alors qu’il recevait les voeux des militants de son Parti, à son domicile à M’Badon. Rendre visite à l’ancien président ivoirien, après 7 années de détention, dans les geôles de la prison de Scheveningen constitue pour le nouveau président du Conseil régional du Moronou, un devoir de solidarité.
Pour Pascal Affi N’guessan, l’acquittement de Laurent Gbagbo et sa sortie de prison sont accueillis comme un soulagement pour lui et les nombreux partisans et sympathisants de l’ancien président ivoirien. « La décision de la CPI nous soulage », a-t-il réitéré, avant de la qualifier de « bonne nouvelle ». À l’ancien Premier ministre, cette libération du président fondateur du FPI viendra assurément mettre fin à la crise qui secoue le FPI, pour faire place à l’unité au sein du parti, unité qu’il appel de tout cœur. « La libération de Laurent Gbagbo rend toute dissidence sans objet et créer les conditions de l’unité du parti », a-t-il fait savoir.
Le Front populaire ivoirien, faut-il le rappeler, est rongé par une guerre de positionnement qui dure depuis 2014, entre les cadres de cette formation politique de gauche. Tout, à en croire Pascal Affi N’guessan, semble concourir à un retour à l’unité et à la cohésion au sein du parti fondé par Laurent Gbagbo, mais d’une réconciliation de « façade », le président légal du FPI n’en veut pas.
«Si on ne peut pas s’entendre sur une même vision et sur des choix stratégiques, alors, que chacun prennent son chemin », a-t-il prévenu, avant d’ajouter : « Nous n’avons pas le droit de tromper les Ivoiriens dans une unité de façade. »