Alpha Yaya Touré, cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a reconnu l’existence de taupes favorables à Guillaume Soro au sein du parti d’ Alassane Ouattara, comme l’avait lui-même dévoilé l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Affaire Guillaume Soro: Le député Alpha Yaya Touré dénonce le double jeu de certains cadres du RHDP
L’affaire avait fait grand bruit dans les couloirs du RHDP en octobre dernier lorsque Guillaume Soro, l’ancien chef du Parlement ivoirien en disgrâce avec ses alliés du RHDP, annonçait avoir des taupes au sein du parti du président Alassane Ouattara.
Seulement 3 mois plus tard, un de ses anciens soutiens, le député Alpha Yaya Touré, désormais militant du RHDP, reconnaît l’existence de relais de Guillaume Soro au sein du parti au pouvoir. « Je suis d’accord avec Soro Guillaume quand il affirme qu’il a des taupes partout au sein du Rhdp. Effectivement, il y en a. Ils profitent du régime tout en espérant profiter de la belle vie sous l’ère Soro », a laissé comprendre le député de Gbon sur les réseaux sociaux.
Dans une adresse à de supposés « mouchards », l’ancien Président de l’Assemblée nationale recommandait de « redoubler de vigilance » et « d’affiner les canaux ». Le scrutin présidentiel se faisant de plus en plus proche, le député de Ferké promettait à ses « taupes » la reconnaissance pour leurs actions. Ces individus au double visage, tapis au RHDP, auraient permis à Guillaume Soro d’éviter le traquenard du lundi 23 décembre 2019 lors de son retour manqué à Abidjan après environ 7 mois passés en Europe.
Ce qui fait dire à Alpha Yaya Touré qu’il est désormais temps pour le président Ouattara de mettre de l’ordre au sein de son parti. « L’exécutif doit mettre fin à l’amateurisme et au dilettantisme politique », a-t-il argué. Entre Guillaume Soro et ses anciens alliés du RHDP, l’idylle a donné lieu à un climat particulièrement tendu entre les partisans des deux camps.
Un mandat d’arrêt international a été récemment lancé contre l’ancien chef rebelle pour présomption d’atteinte à la sûreté de l’État. Certains de ses lieutenants dont le député Alain Lobognon, ont même été interpellés puis placés sous mandat de depôt à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).