C’est officiel en Guinée ! Ce mercredi 24 septembre, le ministre de l’Administration du territoire, Ibrahima Kalil Condé a annoncé les résultats provisoires du référendum constitutionnel de dimanche. Le “Oui” triomphe avec 89% de suffrages exprimés assorti d’un taux de participation de 86%. La question qui se pose actuellement est de savoir si la Cour suprême validera ces résultats et mettra un terme au processus référendaire sans consensus polotique.
Référendum constitutionnel en Guinée : le “Oui” l’emporte selon les résultats globaux provisoires
Le ministre de l’Administration du territoire, Ibrahima Kalil Condé, a attendu la nuit pour annoncer les résultats provisoires. Juste avant lui, la directrice générale des élections, Djénabou Touré, avait déjà donné les résultats pour les 375 communes du pays. La direction générale des élections a expliqué que la transmission des résultats avait été compliquée, surtout à cause des coupures d’Internet.
Le “Oui” à la nouvelle Constitution aurait fait ses meilleurs scores en Haute-Guinée. On note 96% des suffrages exprimés dans les régions de Faranah et de Kankan, lieu de naissance de Doumbouya. À Conakry, la capitale, seulement 74% des gens ont voté. Parmi eux, 74% ont dit « Oui ». C’est le score le plus bas pour le « Oui » et la participation la plus basse. Dans la région de Labé, où vit l’opposant Cellou Dalein Diallo, beaucoup plus de gens ont voté, 87%. Et 86% d’entre eux ont voté « Oui ».
Cependant, ces résultats sont fermement rejetés par le président de l’UFDG. Ce dernier n’a pas attendu les résultats globaux pour dénoncer, via une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, une opération « blanchiment du coup d’État » et une « mascarade ». Soutenu par alliés des Forces vives, regroupant l’UFDG, le RPG, l’UFR, le Model, le FNDC et les Forces sociales, il avait appelé les Guinéens à boycotter le scrutin. Ce mercredi, le Premier ministre Bah Oury doit aussi monter au créneau.
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Le vote s’est bien passé, dans le calme. Mais le référendum a eu lieu pendant une période de fortes tensions politiques. Quelques jours avant le début de la campagne, les principaux partis d’opposition ont été interdits. Ils n’ont donc pas pu faire campagne. En même temps, tous les leaders des « Forces vives » ont été soit emprisonnés, soit ont fui le pays, soit ont disparu.