La santé du président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, malade depuis deux ans, fait l’objet de toutes sortes de spéculations et sa succession, en préparation, selon RFI.
Ali Bongo « va bien » mais sa succession sera assurée par un collège
Dans une interview accordée à nos confrères de Radio France internationale, (Rfi), monsieur Jessye Ella Ekogha, porte-parole du président Ali Bongo, fait savoir que la vacance du pouvoir exécutif n’est pas à l’ordre du jour au Gabon, car le président Ali Bongo Odimba se porterait mieux. Et pourtant… Le projet de révision constitutionnelle présenté en Conseil des ministres, vendredi, propose désormais, en cas de vacance du pouvoir, que l’intérim du chef de l’État soit assuré par un triumvirat composé du président de l’Assemblée nationale, du président du Sénat et du ministre de la Défense.
Selon Jessye Ella Ekogha qui s’exprimait lors d’une conférence de presse sur les récentes activités du chef de l’Etat, les derniers ajustements constitutionnels n’ont pas pour but de faire le lit au coordinateur des Affaires présidentielles Noureddin Bongo Valentin.
Noureddin Bongo Valentin, successeur d’Ali Bongo?
« En ce qui concerne la rumeur selon laquelle le coordinateur des affaires présidentielles devrait très bientôt occuper le poste de ministre de la Défense, c’est un mauvais calcul. Si ce dernier souhaitait se présenter à la candidature de la Présidence de la République en cas de vacance, il ne pourrait pas faire partie du collège.
Les trois membres dudit collège, le président de l’Assemblée nationale, du Sénat et ministre de la Défense nationale ne peuvent pas se présenter à l’élection présidentielle. Dans tous les cas, s’il est nommé à ce poste, il devrait démissionner en cas de vacance du pouvoir», a fait savoir Jessye Ella Ekogha.
« La vacance du pouvoir n’a jamais été à l’ordre du jour »
Il précisera que «la vacance du pouvoir n’a jamais été à l’ordre du jour et qu’elle n’est pas à l’ordre du jour». Le porte-parole du Palais présidentiel a rassuré les uns et les autres de ce que «le Chef de l’Etat va bien». De même qu’il a précisé au sujet de la mission dudit collège, que ce dernier dirige le pays, tout en organisant dans les délais constitutionnels requis, l’élection présidentielle. Il ne dispose toutefois pas de toutes les prérogatives du chef de l’Etat et ne peut par exemple pas dissoudre l’Assemblée nationale.
Au sujet de la présence du ministre de la Défense dans ce collège, l’orateur a déclaré qu’elle s’inscrit d’abord dans le cadre de la sécurisation des populations et du territoire. Ce qui, selon lui, n’est pas propre au Gabon. Victime d’un accident cardiovasculaire, Ali Bongo poursuit sa rééducation et fait l’objet de « contrôles médicaux de routine » réguliers en Europe notamment à Londres depuis plusieurs mois.