En vue d’élucider les évènements qui ont conduit aux violences électorales en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara vient de créer une unité spéciale d’enquête placée sous l’autorité du procureur Adou Richard. La décision de création de ce nouvel organe est contenue dans un décret pris par le chef de l’Etat le 25 novembre 2020.
Violences électorales, bientôt des enquêtes
Alassane Ouattara veut faire la lumière sur les violences électorales survenues dans son pays. Aussi a-t-il annoncé la création d’une unité spéciale d’enquête sur les évènements survenus à l’occasion de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Selon le décret portant la création de ce nouvel organe, l’unité spéciale aura pour mission d’nquêter sur les crimes et délits commis avant, pendant et après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
Placée sous l’autorité du procureur Adou Richard, l’unité spéciale est composée de deux procureurs adjoints, d’un substitut du procureur, de six officiers de police judiciaire émanant de la gendarmerie nationale et de six officiers de police judiciaire émanant de la police nationale.
Il faut savoir que dans l’accomplissement de leur mission, les membres de l’unité spéciale d’enquête sont appuyés par des éléments des forces de défense et de sécurité émanant de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Sur le plan financier, le décret précise que les dépenses de fonctionnement de l’unité spéciale d’enquête sur les évènements survenus à l’occasion de l’élection présidentielle du 31 octobre sont imputables au budget du Conseil national de sécurité (CNS).
En Côte d’Ivoire, à l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara, le jeudi 6 août 2020, des tensions ont été observées dans plusieurs localités du pays. L’opposition ivoirienne avait appelé ses partisans à faire barrage à la « forfaiture » du chef de l’Etat. On se souvient qu’Henri Konan Bédié a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile. Le scrutin présidentiel du samedi 31 octobre 2020 a été émaillé de plusieurs scènes de violences. Selon le bilan établi par les autorités ivoiriennes, 85 personnes ont perdu la vie quand le nombre de blessés est estimé à 484.