Au Bénin, l’opposante Reckya Madougou, arrêtée en mars dernier, sera auditionnée, le jeudi 17 juin prochain à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet).
Bénin: Reckya Madougou devant les juges du CRIET, jeudi prochain
Selon la presse béninoise qui cite Frisson Radio, la candidate recalée au scrutin présidentiel du 11 avril 2021, sera auditionnée, jeudi prochain, par une commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) . Notre source précise toutefois que cette date pourrait être modifiée en fonction de la disponibilité des juges de la Criet et des avocats.
Arrêtée à l’issue d’un meeting commun avec Joël Aïvo, dont la candidature à la présidentielle, tout comme la sienne, a été invalidée par la Commission électorale nationale autonome (Cena), l’ex-ministre de la Justice de Thomas Boni Yayi est en effet poursuivie dans le cadre d’une affaire de tentative de déstabilisation du processus électoral alors en cours.
Le procureur spécial de la Criet, Mario Mètonou, l’accuse d’avoir «formé le dessein de perturber le scrutin en perpétrant des actes de terreur de grande ampleur ».
À la prison civile de Missérété où elle a été transférée le 5 mars après avoir été inculpée pour « financement du terrorisme » par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Reckya Madougou a vu ses conditions de détention évoluer après avoir pu rencontrer le 8 mars ses avocats béninois.
Outre son avocat français qui pense foncièrement que sa cliente est « une femme intègre, une femme qui ne pose aucun danger à l’appareil d’État », la classe politique béninoise notamment, celle proche de l’opposition, voit en cette détention, une machination visant à réduire au silence l’opposition politique béninoise.
Plusieurs opposants dont le constitutionnaliste Joël Aïvo, demeurent à ce jour en prison au Bénin, en raison de leur supposée responsabilité dans les violences qui ont émaillé le processus électoral.
Let président Patrice Talon est accusé d’avoir verrouillé le processus électoral dans l’intension de s’assurer une victoire écrasante dès le premier tour du scrutin qui a eu lieu, le 11 avril dernier.
Réélu à un second mandat présidentiel avec plus de 96% des voix, à l’issue d’un scrutin qui n’a enregistré la participation d’aucun candidat sérieux de l’opposition, l’homme d’affaires a été investi président de la République du Bénin, le 25 mai dernier.