Le Conseil de sécurité des Nations unies a renouvelé les sanctions contre les autorités de la transition malienne, avec Assimi Goita en tête. La réaction du Conseil national de transition (CNT) ne s’est pas fait attendre.
Sanctions onusiennes contre Assimi Goita et le CNT : Indignations à Bamako
Août 2020 et mars 2021, double coup d’État au Mali, respectivement sur Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK et l’ex-colonel Bah N’Daw. Le colonel Assimi Goita, chef des militaires putschistes, s’est aussitôt mis à dos la communauté internationale. La CEDEAO est tout d’abord rentrée en scène pour exiger la remise du pouvoir aux civils, ainsi que le retour, dans les meilleurs délais, à l’ordre constitutionnel.
Pour donc maintenir la pression sur les autorités de la transition, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté une Résolution portant sanctions contre des personnes ciblées. Notamment les membres du Conseil national de transition (CNT). Ces sanctions tiennent à « un gel des avoirs, une interdiction de voyager et une prolongation du mandat du Groupe d’experts sur le Mali ».
Cette Résolution onusienne étant arrivée à échéance, c’est à juste titre qu’en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, dans son projet de Résolution, de reconduire jusqu’au 31 août 2022 les mesures énoncées aux paragraphes 1 à 7 de la résolution 2374.
Mais là où le bât blesse, c’est que les autorités de la transition s’insurgent contre les termes utilisés dans ce texte. « Les membres du CNT sont désignés comme terroristes par le Conseil de sécurité, parce qu’il sait que ces derniers aiment le Mali et sont pour l’inclusivité et contre la partition du pays », a dénoncé Aboubacar Sidiki Fomba, président de la Commission scientifique et porte-parole du Collectif des membres du CNT. Avant d’interroge : « Quels critères le Conseil a utilisés pour classer ces personnalités comme terroristes ? »
Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, Secrétaire général de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA), par ailleurs membre du Conseil national de transition (CNT), a quant à lui été accusé d’entretenir des liens, depuis cinq ans, avec le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, allégations qu’il a qualifiées de « fausses et insensées ».