La consommation de viande ainsi que ses produits dérivés constitue, à long terme, une source de développement pour la Côte d’Ivoire. D’après les dernières prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA), le marché ivoirien des produits carnés atteindra une valeur de 2,2 milliards de dollars dans trois ans. Une nouvelle source de croissance qui attirera désormais de nombreuses personnes, notamment des investisseurs.
Le secteur de la viande : une filière d’avenir ?
En 2022, une expertise du Département américain de l’agriculture (USDA) estimait la valeur du marché de la viande ivoirien à 1,5 milliard de dollars. Cela est lié à la consommation importante de la population urbaine de viande ainsi que de ses produits dérivés, tels que les produits laitiers, les légumes, les fruits et les aliments transformés. Ainsi, il est inévitable que la demande de viande sur le marché augmente dans les années à venir, ce qui a conduit l’institution américaine (USDA) à prévoir la valeur de ce marché dans trois ans, c’est-à-dire en 2027.
Ce budget prévisionnel de la valeur du marché par le Département américain de l’Agriculture (USDA) est estimé à 2,2 milliards de dollars. Première économie de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire connaît une forte urbanisation et une augmentation des revenus. Une situation qui entraîne une diversification des régimes alimentaires. Pour l’instant, le marché de la viande n’arrive pas à satisfaire entièrement la demande de la population. On note une couverture de la demande à hauteur de 50 %. La consommation de viande par tête devrait passer à 35 kg d’ici 2027, contre 31 kg en 2022.
Les prévisions en chiffres pour 2027
Trois catégories de viande se distinguent sur le marché : la volaille, le bœuf et le porc. Les quantités devraient augmenter d’ici 2027. Le marché de la volaille devrait ainsi atteindre une valeur de 700 millions de dollars d’ici 2027, soit près du tiers du potentiel prévu pour le marché total des produits carnés à cette échéance. Les acteurs de ce secteur devraient aussi bénéficier des retombées positives de la politique gouvernementale. Cette politique vise, entre autres, à porter la production locale à 200 000 tonnes et la consommation de viande de volaille à 6,2 kg par habitant d’ici 2030.
À côté de la volaille, le bœuf jouera également un rôle prépondérant dans l’essor du marché. En effet, selon l’USDA, les Ivoiriens s’intéressent de plus en plus à la consommation de viande bovine de qualité, ce qui alimente les importations dans un contexte où la production locale couvre environ un tiers des besoins, contre la quasi-totalité pour la viande de volaille. Selon les données, les importations de bœuf ont atteint 64,5 millions de dollars en 2023, soit 40 % du total des achats de viandes et produits dérivés réalisés par la Côte d’Ivoire (165 millions de dollars).
En ce qui concerne le porc, il s’agit d’une viande en pleine émergence sur le marché, notamment en zone urbaine et périurbaine dans la capitale, Abidjan. D’après les données officielles, la consommation de viande de porc est comprise entre 60 000 et 100 000 tonnes, avec un taux d’importation allant jusqu’à 80 %.