Côte d’Ivoire : L’opposition appel à un sursaut collectif !

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La tension politique monte d’un cran en Côte d’Ivoire où l’opposition politique PDCI RDA, PPA-CI et le FPI viennent d’appeler leurs militants à « un sursaut collectif » face aux dérives du pouvoir d’Alassane Ouattara. Cette décision fait suite à la marche pacifique du 11 octobre 2025, organisée par les leaders du Front commun PDCI-RDA/PPA-CI/FPI, mais dispersée par les forces de l’ordre. Les parlementaires de l’opposition ont donc publié ce 17 octobre 2025 une déclaration commune dans laquelle ils dénoncent la « répression violente » qui a été exercée par les forces de l’ordre sur les manifestants.

En Côte d’Ivoire, l’opposition défie le pouvoir après sa marche réprimée

D’après les Députés, cette manifestation du 11 octobre visait à réclamer des élections inclusives, transparentes et apaisées. Cette démarche est conforme à la Constitution ivoirienne, qui assure la liberté de réunion et de manifestation. Mais contre tout attente, la marche a été violemment dispersée, par les forces de l’ordre alors que d’autres rassemblements « pro-RHDP », parti au pouvoir, se sont déroulés sans le moindre incident.

Le bilan de cette marche dispersée et celles qui ont suivies dans certaines localités est lourd. On dénombre près de 700 arrestations et de plusieurs personnes blessés. Deux décès confirmés sont d’ailleurs regrettés, dont celui d’enfant de deux ans, mort par asphyxie à Abié, au Sud de la Côte d’Ivoire, plus précisément dans le département d’Adzopé, en région de La Mé. Un manifestant a lui été tué par balle à Bonoua.

Des violations des libertés condamnés par le PDCI-RDA, PPA-CI et le FPI

Les députés rassemblés au sein du PDCI-RDA, PPA-CI et du FPI dénoncent un climat de parfait impunité, en témoigne les actes d’intimidation constatés ces derniers mois contre des figures politiques de l’opposition. Le domicile de l’ancien maire du Plateau, M. Noël Akossi Bendjo, par ailleurs vice-président du PDCI-RDA, aurait été forcé par un véhicule blindé des forces de l’ordre. L’ancien Premier Ministre Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, a lui été séquestré sans le moindre mandat durant plusieurs heures.

Plus grave encore, le 15 octobre, un blocus policier a été imposé autour du cabinet de l’ancien Chef d’Etat M. Laurent Gbagbo, président du PPA-CI (Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire) qui avait organisé une réunion de son parti.

Amnesty International, à travers un communiqué, a demandé aux autorités de Côte d’ivoire d’arrêter « de réprimer les manifestations pacifiques à l’approche de l’élection présidentielle ».

Les députés de l’opposition ivoirienne du PDCI-RDA, PPA-CI et du FPI, signataires du communiqué ci-dessous, dénoncent ces faits qui traduisent une dérive autoritaire du régime du Président Alassane Ouattara.

L’opposition réclame des mesures urgentes

Les parlementaires du PDCI-RDA, du PPA-CI et du FPI exigent toujours et encore que le régime permette :

  • la libération immédiate des personnes arrêtées ;
  • une enquête indépendante sur les morts et violences du 11 octobre ;
  • la suspension du processus électoral actuel, jugé partial et conflictuel ;
  • la fin des arrestations arbitraires et du harcèlement judiciaire.

Le Président Laurent Gbagbo et ses alliés rappellent que les forces de défense et de sécurité ont un dévoir de neutralité et doivent rester fidèles à leur mission républicaine. Ils appellent les leaders religieux, coutumiers et communautaires à plus de réactions en jouant un rôle de médiation pour prévenir toute nouvelle flambée de violence.

Un appel à la communauté internationale et à un sursaut collectif

Les députés appellent également la communauté internationale à s’impliquer dans la recherche d’une solution concertée pour éviter à la Côte d’Ivoire une nouvelle crise similaire à celle de 2011.

« La Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins : soit, elle s’enfonce dans la dictature, soit elle retrouve la voie de la liberté, de la justice et de la démocratie. Les Députés du PDCI-RDA, du PPA-CI et du FPI appellent donc à un sursaut collectif et un courage patriotique pour un ordre républicain véritable », conclut la déclaration signée à Abidjan le 16 octobre 2025.

Le PDCI, PPA et le FPI appelent à un sursaut collectif

Communiqué du PDCI-RDA, PPA-CI et du FPI appelant à un un sursaut collectif du 17 octobre 2015 – page 1

Le PDCI, PPA et le FPI appelent à un sursaut collectif 2

Communiqué du PDCI-RDA, PPA-CI et du FPI appelant à un un sursaut collectif du 17 octobre 2015 – page 2.

Le PDCI, PPA et le FPI appelent à un sursaut collectif 3

Communiqué du PDCI-RDA, PPA-CI et du FPI appelant à un un sursaut collectif du 17 octobre 2015 – page 3.

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