À l’issue de l’année 2024, le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit un taux de croissance économique estimé à 4,2 % pour le Burkina Faso. Une prévision qui s’établit malgré les difficultés que le pays traverse. L’institution financière a noté la résilience de l’économie burkinabè.
Que retenir du projet du FMI avec le Burkina Faso ?
Une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) s’est rendue au Burkina Faso, plus précisément à Ouagadougou, dans le cadre d’un programme de réforme économique supervisé par le FMI depuis 2023. Ce programme a été mis en œuvre pour évaluer la capacité de l’économie burkinabè à résister aux chocs (crise économique, catastrophes naturelles ou pandémie) et à se rétablir rapidement. Pendant deux semaines de collaboration, le FMI a salué les progrès réalisés par le Burkina Faso, notamment dans la gestion et le contrôle des dépenses publiques. Cela a permis au FMI de prédire un taux de croissance de 4,2 %.
« La plupart des indicateurs quantitatifs et des critères structurels ont été atteints », a souligné Martin Schindler, chef de mission du Fonds Monétaire International. Il a également salué les efforts des autorités burkinabè dans la maîtrise de la masse salariale publique, le contrôle des subventions énergétiques et l’augmentation du plafond des remboursements de crédits TVA. Ce plan vise à maintenir l’équilibre économique, bien que l’insécurité alimentaire et les coûts des emprunts demeurent élevés.
Objectifs de la mise en œuvre du programme de résilience économique
La vision des autorités politico-administratives du Burkina Faso, dans le cadre de ce projet, est d’atteindre les normes du PIB (3 %) d’ici 2027, conformément aux exigences de la zone UEMOA. Cependant, avant d’atteindre ce seuil, le déficit budgétaire devrait être ramené à environ 5 % du PIB en 2024.
La mission du FMI a abouti à un accord de principe pour la deuxième revue du programme financier dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC). Cet accord pourrait permettre de mobiliser environ 32 millions de dollars en cas de validation par le conseil d’administration. Une opportunité qui serait bénéfique pour l’économie burkinabè, confrontée à des défis sécuritaires et économiques.