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A l’occasion d’un entretien accordé aux médias locaux, le capitaine Ibrahim Traoré s’est prononcé sur l’état actuel des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Dans son intervention, il a évoqué les conflits frontaliers persistants entre les deux pays qui conduisent souvent à des arrestations de part et d’autre des limites frontalières.
Côte d’Ivoire – Burkina Faso : Ibrahim Traoré confirme l’arrestation de six agents de la Daara
Fin août 2025, six agents de la Direction ivoirienne d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (Daara) ont été arrêtés par Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l’armée burkinabè. Cet incident qui était jusque-là abordé par la partie ivoirienne, est confirmé par la première autorité burkinabè.
Le chef du régime militaire burkinabè a indiqué que les six fonctionnaire de la Daara ont été interpellés par ses éléments parce qu’ils auraient franchi la frontalière. Selon les propos d’Ibrahim Traoré, les six personnes se seraient donc retrouvés sur le territoire burkinabè. Ce fait, selon lui, est qualifié d’espionnage. « Chaque fois que quelqu’un franchit la frontière, mène des actions, pose des questions et fait des enquêtes ; c’est de l’espionnage. Donc c’est logique qu’on les arrête et qu’on les entende », a-t-il expliqué.
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Ibrahim Traoré a tenu rappelé que ce n’est pas la première que de tels actes sont signalés. A titre d’exemple, il évoque la cas des gendarmes ivoiriens arrêtés dans les mêmes circonstances. Ceux-ci ont été libérés grâce aux échanges entre les hiérarchies militaires. Mais le président burkinabè accuse Abidjan de n’avoir pas fait preuve de bonne foi dans cette collaboration. « Nous espérions aussi la libération des civils en détention à Abidjan. Malheureusement, c’est deux ou trois jours après qu’on apprend le décès de l’un (Alino Faso) de nos frères en prison. D’autres sont encore en prison. Ça, ce n’est pas de la bonne collaboration ».
Les six agents de la Daara toujours gardés à Ouagadougou
Le chef de la Transition rassure sur la présence à Ouagadougou des personnes interpellées. Quant à leur libération, le capitaine Traoré assure que son équipe est ouverte au dialogue et attend les autorités ivoiriennes. « On attend. On a encore rien reçu comme approche », a-t-il indiqué.
Ces dernières années, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso vivent une coopération diplomatique difficile. Depuis le coup d’Etat ayant porté le capitaine Traoré au pouvoir, une tension diplomatique s’est installé, rendant difficile les relations. Ibrahim Traoré accuse constamment la Côte d’Ivoire de vouloir déstabiliser son régime en complicité avec des terroristes et des troupes françaises.
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La guéguerre entre les deux pays se joue également sur le terrain de l’information. Des rapports des services ivoiriens de cybersécurité identifient des profils Facebook localisés au Burkina Faso et qui s’inscrivent dans des campagnes de désinformation contre les autorités ivoiriennes. La diffusion de fausses informations est d’ailleurs l’un des chefs d’accusation porté contre Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, décédé en détention à Abidjan.
