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Le Mali, classé troisième producteur de riz en Afrique de l’Ouest derrière le Nigéria et la Guinée, a réaffirmé son engagement envers la souveraineté alimentaire. Le gouvernement malien a organisé un forum national crucial pour obtenir le financement nécessaire à la mise en œuvre d’un nouveau programme ambitieux de développement de la filière rizicole. Cette initiative stratégique vise à transformer la production locale et à réduire considérablement la dépendance du pays aux importations de riz.
Un programme décennal pour transformer la riziculture
Le Programme National de mise à l’échelle du Système de Riziculture Intensif (PN-SRI) représente la feuille de route du Mali pour les dix prochaines années. Initié par le ministère de l’Agriculture avec le soutien de la coopération allemande GIZ-Mali, ce plan nécessitera un investissement total de 14,1 milliards de francs CFA, soit environ 24,4 millions de dollars américains. Le gouvernement malien a clairement indiqué sa volonté de prendre en charge une part significative de cet investissement.
« Le gouvernement s’engage à prendre en charge 60 % du budget et sollicite l’appui des partenaires techniques et financiers pour les 40 % restants », indique un communiqué officiel du ministère de l’Agriculture, soulignant l’importance de la collaboration pour atteindre cet objectif national. Bien que les détails précis de la mise en œuvre du programme n’aient pas encore été entièrement dévoilés, les ambitions affichées par les autorités maliennes sont très claires. L’objectif principal est d’augmenter de manière significative la production locale de riz paddy.
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Cette augmentation est estimée à 83 %, ce qui permettrait d’atteindre une production de 5,5 millions de tonnes, contre les 3 millions de tonnes récoltées actuellement. La réalisation de cet objectif ambitieux aurait un impact majeur sur la sécurité alimentaire du Mali. En effet, cela devrait permettre au pays de réduire considérablement sa dépendance aux importations de riz, voire même d’atteindre l’autosuffisance tant convoitée dans ce secteur agricole vital pour la population.
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Le Mali couvre déjà une part importante de ses besoins en riz blanchi. Ces besoins ont été évalués en moyenne à 2,3 millions de tonnes par an sur la période allant de 2022 à 2024. Cependant, malgré cette production locale significative, le pays reste dépendant des importations pour satisfaire pleinement sa demande intérieure. Les dernières projections du Département américain de l’Agriculture suggèrent que le Mali devrait importer environ 420 000 tonnes de riz au cours de l’année 2025.
La mise en œuvre réussie du PN-SRI pourrait changer radicalement cette situation. Si le financement nécessaire est mobilisé et que le programme atteint ses objectifs de production, le Mali pourrait non seulement se libérer durablement de sa dépendance aux importations de riz, mais aussi devenir un acteur majeur sur les marchés régionaux. Le pays aurait alors la capacité de positionner sa production excédentaire et de contribuer à la sécurité alimentaire d’autres nations de la sous-région ouest-africaine.
