Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) sont de plus en plus exposées aux affres de la cybercriminalité. Selon le rapport annuel de la branche cybersécurité d’Orange Cyberdefense du groupe Telecom, le taux de victimes parmi ces entreprises a considérablement augmenté. Elles représentent désormais les deux tiers des cibles de la cybercriminalité.
Que dit le rapport d’Orange Cyberdéfense sur la vulnérabilité des PME?
En 2023, les Petites et Moyennes Entreprises représentaient seulement 48 % des victimes de la cybercriminalité. Cette année, ce taux a connu une ascension fulgurante. Selon le rapport d’Orange Cyberdéfense, les PME constituent désormais 62 % des cibles, soit les deux tiers des proies. Cela représente une hausse de 14 % en l’espace de 12 mois. De manière détaillée, les petites entreprises (PE) ont vu leur part de victimes augmenter jusqu’à 53 % en 2024, tandis qu’une progression de 52 % a été constatée chez les moyennes entreprises (ME). Ces chiffres sont préoccupants pour l’avenir des PME. Les statistiques avancées proviennent de l’analyse de plus de 130 000 structures.
Une mort lente des PME et une perte économique pour l’État
Avec la fréquence croissante des attaques de cybercriminalité, une disparition progressive de certaines Petites et Moyennes Entreprises semble inévitable. En effet, ces entreprises subiront une baisse de leurs revenus, ce qui affectera directement le paiement des impôts à l’État et les salaires des employés, qui deviendront irréguliers, voire inexistants.
En mars 2023, dans un entretien accordé à Alsace, le directeur régional Grand Est d’Orange Cyberdefense, Gérard Vallet, indiquait que 50 % à 60 % des « Petites et Moyennes Entreprises ayant été victimes de cyberattaques mettent la clé sous la porte dans les dix-huit mois qui suivent ».
Selon un expert, la chute d’une PME victime de cybercriminalité dans une grande proportion est presque évidente. Il explique que les PME sont généralement, surtout en Afrique, dans une situation précaire et si à cela s’ajoutent les attaques de cybercriminalité qui conduisent à la perte de beaucoup d’argent, cela ne fera qu’enfoncer l’entreprise. Pour lui, il n’est donc pas exagéré de craindre la faillite de ces PME victimes, si elles n’arrivent pas à se relancer et surtout à se protéger davantage contre les cybercriminels.