Le Secrétaire général des Nations Unies a répondu à la demande de Tidjane Thiam. Les Nations Unies demandent à Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire, de permettre à l’ancien banquier d’exercer ses droits politiques.
L’ONU reporte sa décision sur la mesure provisoire, pas le respect des droits de Thiam
Tidjane Thiam, comme plusieurs leaders politiques de l’opposition, est écarté de la liste électorale. Il ne peut donc concourir à la prochaine élection présidentielle prévue pour octobre prochain. Alors que le chef de l’État ivoirien a opéré un revirement en annonçant une 4e candidature, l’ONU, en réponse à la saisine de Thiam, lui demande de prendre les mesures nécessaires pour le respect des droits du leader du PDCI-RDA.
Le Comité a « décidé de ne pas accéder à la demande de mesures provisoires de l’auteur » Tidjane Thiam, « mais invite l’État partie (la Côte d’Ivoire) à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que l’auteur puisse exercer ses droits politiques en vertu de l’article 25 du Pacte, tant que sa requête est en cours d’examen par le Comité. »
Il faut noter que le président du PDCI-RDA a été retiré de la liste électorale suite à une décision de justice relative à sa double nationalité passée. L’État de Côte d’Ivoire, comme plusieurs pays, ne reconnaît pas la double nationalité à ses citoyens. Sauf que Tidjane Thiam avait déjà recouvré sa nationalité ivoirienne lors de la décision de justice. Il s’était déjà libéré de sa nationalité française, qui le rendait inéligible.
Contacté par la rédaction parisienne d’Afrique-sur7.fr, Mathias Chichportich, avocat de Tidjane Thiam, s’est rapidement attaqué à l’interprétation erronée faite par l’avocat de la Côte d’Ivoire. Il confirme que la Côte d’Ivoire a bien été enjointe de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire respecter les droits de M. Tidjane Thiam… Je ne pouvais espérer mieux », d’autant plus que « les Nations Unies ne sont pas encore entrées dans le fond de l’affaire ».
Avec cette décision des Nations Unies, on se demande si la Côte d’Ivoire s’exécutera.

