Le nombre de tués augmente en Côte d’Ivoire où des manifestations contre le 4ᵉ mandat d’Alassane Ouattara se poursuivaient encore hier. Un mort à Yamoussoukro vient s’ajouter à la liste des victimes.
Un nouveau mort à Yamoussoukro dans les manifestations contre le 4ème mandat de Ouattara
La tension reste forte en Côte d’Ivoire à moins de 72 h de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Plusieurs citoyens ivoiriens manifestent dans les villes de l’intérieur du pays contre le 4ᵉ mandat anticonstitutionnel du président Alassane Ouattara. Plus de 700 personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre le 11 octobre dernier lors de la marche interdite. Un enfant de 2 ans aurait également trouvé la mort lors de celle-ci.
Dans la ville voisine de Bonoua, un jeune manifestant a été tué, selon la police, par des individus « non identifiés » à bord d’un 4×4. Une version qui rappelle fortement l’épisode du gbaka vert en 2020. Un gendarme a aussi été tué ces derniers jours dans cette crise contre le 4ᵉ mandat d’Alassane Ouattara (83 ans).
Dans la journée de lundi 20 octobre, les autorités judiciaires de Daloa annonçaient aussi la mort du jeune Kprohi Marc Géraude, âgé de 34 ans, interpellé par les forces de l’ordre sur l’axe Daloa–Issia pour avoir érigé des barrages. Et ce bilan macabre se poursuit avec l’annonce des autorités judiciaires de Yamoussoukro.
En effet, le 22 octobre, un homme cherchant à aider les forces de l’ordre à démanteler les barrages érigés par les manifestants aurait été tué. « Aidant les gendarmes à dégager la route, un homme a reçu une pierre à la tête », annonce le communiqué du procureur de la République près le tribunal de Toumodi. « Évacué d’urgence au centre de santé des armées de la 6ᵉ légion de gendarmerie territoriale, il a succombé à ses blessures. »
Depuis le début des événements, ce sont 5 personnes qui auront trouvé la mort.