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Figure emblématique de l’informatique, Bill Gates, le fondateur de Microsoft, livre aujourd’hui une autocritique surprenante. Dans un échange avec le New Yorker, il revient sur les bouleversements sociétaux engendrés par les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle (IA). À 69 ans, l’entrepreneur devenu philanthrope affirme qu’il a « sous-estimé les dangers » liés à ces technologies qu’il a contribué à démocratiser.
Bill Gates : ses regrets sur l’IA et les erreurs du numérique
Si Gates a longtemps vu le numérique comme un moteur d’émancipation, il reconnaît aujourd’hui ses erreurs d’appréciation. « Avant les réseaux sociaux, je pensais que la technologie rapprocherait les gens. J’ai été naïf », confesse-t-il. Il pointe notamment la manière dont les plateformes exploitent les failles psychologiques humaines, renforcent la désinformation et divisent les sociétés.
Le milliardaire critique également la réduction des équipes de vérification des faits chez certaines grandes entreprises tech, évoquant implicitement Meta et Mark Zuckerberg. Pour lui, ces choix stratégiques pourraient aggraver les impacts sociaux déjà bien visibles.
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Concernant l’intelligence artificielle, Gates n’est guère plus rassuré. S’il salue les avancées dans l’éducation et la santé, il alerte sur les effets de l’IA sur le marché du travail et la nature même des activités humaines. Il salue les efforts de Sam Altman (PDG d’OpenAI), tout en appelant les gouvernements à jouer un rôle plus actif. « Les politiques ne comprennent pas encore l’ampleur du phénomène. En 2028, l’IA sera au cœur du débat politique mondial », anticipe-t-il.
Un regard lucide sur son parcours
Interrogé sur ses regrets, Bill Gates avoue avoir trop tardé à diversifier les profils dans son entreprise. Il évoque aussi avec pudeur son divorce avec Melinda Gates, qu’il qualifie de blessure personnelle. Mais il reste confiant en l’avenir : « L’essentiel, c’est de corriger ce que l’on peut encore. »

